Ce vendredi 06 juin 2018, le Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, en compagnie du Ministère des Mines et de la Géologie, et la Direction Générale de l’EDG ont tenu conjointement un atelier de présentation des centrales hydroélectriques de Souapiti et de Kaléta. L’objectif était d’exposer l’offre de production énergétique à mettre à la disposition des miniers pour leur permettre de baisser leur coût de production et d’être de plus en plus complétifs sur le marché mondial.

C’est dans un complexe hôtelier de la place que s’est tenu ledit atelier sur le raccordement futur des miniers suite à l’arrivée prochaine des réseaux et de l’augmentation de l’offre de production électrique avec la mise en service futur de la centrale hydro-électrique de Souapiti à l’horizon 2020.

Dr. Cheick Talibé Sylla, Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a présidé la cérémonie du jour. Dans son intervention devant un parterre de représentants miniers, environ une quinzaine, il dira ceci:

« L’objectif de l’atelier, c’est de vous rassurer, vous les miniers, que nous sommes en train de travailler pour produire de l’énergie propre, de l’énergie à bas coût qui contribuera à diminuer vos charges connexes afin que la tonne de bauxite ou la tonne d’alumine venue de notre pays soit compétitive sur le marché mondial. N’oubliez pas que nous nous avons une mission. Le Président de la République l’a dit ’’ il faut transformer nos matières premières sur place’’. C’est pourquoi la CBG depuis son existence, il y a plus de quarante ans de cela, n’a produit que de la bauxite pour exporter. Si on avait de l’énergie à suffisance depuis 1963, au moment où la convention CBG a été signée, on aurait produit de l’alumine, de l’aluminium qui est beaucoup plus rentable pour la Guinée à être vendue à l’extérieur que de prendre notre terre l’envoyer à l’extérieur pour être transformée en alumine et en aluminium. L’usine de Fria depuis 1956 a été créée pour transformer la bauxite en alumine et ensuite en aluminium, avait prévu la construction du barrage de Souapiti et d’Amaria pour fournir de l’énergie à cette entité afin de pouvoir produire l’alumine. Aujourd’hui, nous en tant que gouvernement, on a une mission. C’est la mission de fournir l’énergie suffisamment à toutes ces compagnies minières qui se sont engagées pour une première étape à faire la bauxite, ensuite l’alumine et l’aluminium  à la fin. Nous savons que pour produire de l’aluminium, il faut beaucoup d’énergies. C’est pourquoi le président de la République nous a engagés à construire ces grands barrages destinés à fournir de l’énergie à ces sociétés minières », dit-il, avant de poursuivre : « Donc aujourd’hui, c’était pour faire comprendre aux miniers que le gouvernement est en train de travailler pour leur fournir l’énergie de bonne qualité. Et tout ce qu’il faut pour les rassurer que le service sera un service de qualité. Et nous pensons que ces miniers sont rassurés. Et cette rassurance nous donne la force de mieux travailler pour pouvoir garantir effectivement l’énergie qu’il faut pour la production».

Pour Abdoulaye Magassouba, Ministre des Mines et de la Géologie, cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du président Alpha Condé depuis 2011 dont le noyau central est l’intégration du secteur minier à l’économie nationale.

« L’existence du nouveau projet minier signifie des besoins plus en plus croissants du secteur minier en termes d’énergie. Donc le nouveau projet Souapiti est une réelle opportunité pour toutes les sociétés minières. Cela a été constaté depuis la préparation de ce projet, puisque le projet Souapiti a été conçu pour la transformation locale de la bauxite au départ. Donc ce n’est qu’une suite logique. Cette intention initiale que de réunir les acteurs miniers aujourd’hui autour du projet Souapiti pour qu’ils bénéficient l’opportunité qui leur est offerte. Nous invitons donc toutes les sociétés minières à collaborer activement avec les promoteurs du projet Souapiti afin que nous puissions non seulement créer un marché solvable pour le projet mais aussi améliorer les bases économiques des projets du secteur minier. …Je rappellerai simplement que dans le cadre de reforme engagée dans le secteur minier pour le besoin des nouveaux projets miniers en cours cette collaboration n’est pas une option, c’est une obligation pour toutes les parties. Pour ce qui concerne le ministère des mines et de la géologie nous resterons disponible, engagés pour que le dialogue engagé aujourd’hui puisse aboutir à des résultats concrets, à des accords entre les promoteurs des barrages hydroélectriques et les acteurs miniers ».

Un représentant du secteur minier, Tayirou Diallo, Conseiller technique à la Direction Générale de la CBG, se dit être rassuré quant à la pertinence et l’importance du projet qui déjà évolue à 50% de réalisation.

« Les miniers ont besoin d’énergie. Et dans le contexte actuel, l’énergie verte est une énergie privilégiée dans la production d’énergie. Les secteurs miniers ont besoin de montrer qu’ils sont en phase avec les exigences environnementales actuelles. L’autre contrainte que les miniers ont, c’est la contrainte financière. L’énergie fossile que les miniers sont obligés de produire par eux-mêmes coûte beaucoup chère que l’énergie hydraulique. Donc cet atelier nous a permis, nous les miniers, de comprendre les projets hydroélectriques en cours et la disponibilité d’énergie qui se développe dans le futur pour pouvoir aligner nos besoins énergétiques face à la production énergétique des projets hydroélectriques. La première chose qui nous a frappés, c’est qu’ils ont montré les photos du chantier de Souapiti qui est en évolution, qui est déjà à 50%. C’est quelque chose de réel qui est sur le terrain, qui est déjà rassurant. Aussi les investissements, la présentation nous a quand même rassurés que les investissements sont déjà en place pour terminer les projets pour  les mettre en opération. Donc aujourd’hui les miniers n’ont aucun doute que ce projet va effectivement se terminer et livrer de l’énergie en 2021 et 2022. Donc Il n’y a aucun doute que cette énergie sera disponible ».

Selon l’Administrateur Général de l’EDG, Abdenbi Attou, la production d’énergie sera disponible à partir de la mise en service du barrage de Souapiti  et la mise en service des lignes interconnectées. Dans un message sensibilisateur, il ajoutera ceci :

« Cet atelier a été l’occasion d’abord d’échange d’information , de montrer à l’ensembles des operateurs miniers toutes les infrastructures importantes qui sont en train d’être réalisées surtout en matière de secteur d’énergie électrique à savoir les grandes lignes d’interconnexion en cours de réalisation. Et les grands centres de production notamment l’arrivée prochaine au courant de l’année 2020 de la centrale hydroélectrique de Souapiti  qui va venir au niveau du réseau injecté 450MW supplémentaires en tant que puissance installée qui va aussi permettre la bonification de la centrale hydroélectrique de Kaléta. Donc au cours de cet atelier, on a montré la possibilité au secteur public de l’électricité de pouvoir raccorder l’ensemble des operateurs miniers au service public de l’électricité, et de leur permettre de se focaliser sur leurs activités minières et de se débarrasser de l’activité de production qui leur coûte chère d’abord en termes de coût et qui leur crée aussi certaines difficultés sur le plan de la desserte. L’objectif essentiel, c’était de permettre aux miniers d’être rassurés que les conditions de raccordement seront possibles, que la production d’énergie sera disponible à partir de la mise en service du barrage de Souapiti  et la mise en service des lignes interconnectées », a-t-il rassuré au terme des travaux de l’atelier.

Younoussa Sylla pour guineeminesnature.com

Tél: 662322478/657513361

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