Aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau, Soriba Kouyaté, directeur préfectoral des mines et de la géologie de Kindia, s’est longuement exprimé ce mardi après-midi sur les changements opérés dans le secteur minier depuis l’arrivée du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) au pouvoir, le 5 septembre 2021.
Selon lui, les réformes engagées par les nouvelles autorités ont permis d’assainir en profondeur un secteur longtemps gangrené par l’opacité.
« Beaucoup de contrats miniers signés dans le flou ont été résiliés. Le cadastre minier est en train d’être nettoyé. Le président Mamadi Doumbouya a pris la décision de fermer le cadastre minier au niveau du CPDM, une mesure qui s’inscrit dans le cadre de l’assainissement des dossiers miniers. Nombreuses sont les sociétés minières disposant de permis d’exploitation industrielle sans pour autant être actives sur le terrain. À Kindia, par exemple, beaucoup existent sur le papier, mais sont invisibles dans les faits », déplore-t-il.
Il ajoute : « En accord avec le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, plusieurs permis ont été suspendus. Aujourd’hui, toutes les sociétés en activité en Guinée respectent les normes du Code minier, révisé en 2021. »
Abordant les retombées économiques du secteur, Soriba Kouyaté a salué les efforts du président de la République en matière de gouvernance minière.
« Le chef de l’État veille personnellement à ce que les entreprises minières s’acquittent de leurs obligations fiscales. Aucune autorisation n’est signée sans vérification préalable. À Kindia, le chômage commence à reculer. Alors qu’auparavant seule la CBK opérait, nous comptons désormais aussi Élite Mining, qui a commencé à recruter. La population a augmenté, avec l’arrivée de nombreux étrangers. »
Il a également évoqué les efforts de sensibilisation :
« En collaboration avec l’inspectrice régionale des mines, nous avons récemment organisé un atelier de vulgarisation du Code de contenu local dans les sous-préfectures. L’objectif était d’expliquer aux populations impactées par les projets miniers l’importance de ce document. Grâce à ces initiatives, plusieurs districts et villages se développent. Les routes minières, par exemple, facilitent le désenclavement de zones reculées. Ce sont des avancées concrètes. »
Soriba Kouyaté n’a pas caché son soutien au CNRD, notamment pour la place accordée à la jeunesse dans la gestion publique.
« C’est un soutien à cœur ouvert. Le général Mamadi Doumbouya a mis les jeunes en avant. Aujourd’hui, ils occupent des postes de responsabilité à tous les niveaux. Il faut qu’on le soutienne. Pour ma part, je m’engage à l’aider à développer notre pays. »
Quant aux relations entre sociétés minières et communautés locales, elles sont apaisées, selon lui.
« Chaque trimestre, nous organisons des séances de sensibilisation pour expliquer aux communautés leur rôle et leurs droits, ainsi que les obligations des entreprises. Ce dialogue permanent a permis d’instaurer un climat de confiance. Tout se passe bien aujourd’hui dans les zones minières. Il n’y a plus de tensions. »
Enfin, Soriba Kouyaté a lancé un appel citoyen en invitant ses concitoyens à se faire recenser, une étape essentielle dans la construction d’un État fort et inclusif.
De Kindia, Ibrahima Sory Traoré, pour guineeminesnature.com