La Direction Générale de l’EDG (Electricité de Guinée) a tenu ce jeudi 12 juillet 2018 à Conakry un atelier d’élaboration et d’adoption d’une politique de lutte contre la fraude. Cette rencontre s’est tenue dans un hôtel et a connu la participation de plusieurs acteurs du secteur. L’objectif recherché est  de régulariser le secteur afin d’intégrer les abonnés dans la base de donnée de l’EDG.

Pour ces responsables, cette politique permettra d’augmenter le revenu du secteur et de réduire la subvention que l’Etat débourse chaque année. Aussi, permettre d’avoir un bon rendement commercial au niveau du département EDG. Selon le Secrétaire Général du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, Sékou Sanfina Diakité, il ne s’agit point d’une nouvelle politique, mais plutôt un processus qui a démarré et qui fait partie du programme de société du Président de la République.

« Le guinéen n’a pas l’habitude de payer régulièrement le courant. Certains sont des payeurs. Il y’en a même qui font des avances sur consommation. Mais beaucoup ne le font pas.  Quand vous prenez cette zones (Conakry) on peut avoir quatre millions d’habitants, mais on n‘a pas 200.000 abonnés. Quand vous prenez un seul compteur, vous verrez que 10 à 20 abonnés sont connectés. Or un consommateur pour un compteur. Ce serait bien comme ça. Donc aujourd’hui nous voulons mettre une politique claire de lutte contre la fraude. On a fait une étude que nous allons soumettre. On est en train de faire la loi sur l’électricité. Nous avons préparé un dossier sur le modèle physico financier pour ne pas faire une facture fantaisiste pour les clients. Aujourd’hui Souapiti va finir. Nous sommes en train de faire une ligne pour aller en Forêt, en Haute Guinée et dans le centre de la Guinée.  Quand tout ceci fini, c’est beaucoup d’argent. La Guinée s’endettent pour réaliser tous ces travaux », dit-il.

Pour l’Administrateur Général de l’EDG, parmi les éléments les plus importants, figure en bonne partie le rendement commercial qui doit augmenter. Ce rendement commercial, selon lui, est basé sur trois piliers qu’il cite: « Aujourd’hui, nous sommes engagés dans un vaste programme de redressement commercial qui est basé sur trois piliers. Le premier pilier, c’est la pose de compteurs, que ça soit professionnel, domestique, industriel. Aujourd’hui, nous sommes à 90.000 compteurs posés. Et nous avons un programme assez ambitieux pour continuer la pose des compteurs pour avoir une facturation juste et équitable, pour que tout consommateur puisse payer la consommation. Le deuxième pilier, nous avons engagé, il y a quelques mois, une vaste opération de recensement de clientèles.  Cette opération de recensement vise Conakry et toutes les villes de l’intérieur. C’est un projet important qui va nous permettre d’avoir la cartographie de l’ensemble de tous les points de livraison  en République de Guinée. Le troisième pilier, c’est la régularisation commerciale. Depuis juin 2018, nous avons engagé une action de grande envergure qui consistera à régulariser les sous abonnés  que nous avons au niveau de notre reseau. Environ 50% de sous abonnés, d’après notre enquête, ne paient pas à l’EDG. Donc notre objectif, c’est de régulariser ces abonnés pour faire d’eux des abonnés qui paient leur facture à l’EDG et les intégrer dans notre base de données », a-t-il affirmé.

A rappeler que c’est un projet entièrement financé par la banque mondiale pour lutter contre la fraude à l’EDG, en hauteur de soixante quinze millions de dollars (75.000.000 $) dont cinquante millions (50.000.000) pour la première tranche et vingt cinq millions (25.000.000) pour la deuxième tranche. Il sera exécuté par le cabinet international SEURECA.

 

Younoussa  Sylla

 

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