La COP26 qui s’ouvre à Glasgow ce 1er Novembre 2021, est d’un enjeu capital pour l’Afrique, qui sert jusqu’à ce jour de terreau d’approvisionnement des économies les plus avancées en matériaux critiques pour amorcer leurs engagements de Paris sur climat et d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060.

Deux défis majeurs attendent le continent dans le cadre de ces négociations qui selon moi à peu d’importance, étant donné que les parties les plus intéressantes disposent déjà des plans de décarbonations bien conçu notamment la Chine avec son 14ème plan quinquennal alors que l’UE possède sa boussole en la matière à travers son fameux Green Deal (Pacte Vert) et les USA ont opérés un changement radical en matière de politique climatique en accordant des investissements massifs pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2040.

Le premier défi pour l’Afrique est que la transition vers les technologies bas carbones va accentuer la compétition entre les grandes puissances pour l’acquisition des matériaux critiques tels que les terres rares, le cobalt, le lithium, le nickel etc… et d’autres ressources qui rentre dans le cheminement des véhicules électriques et des innovations de rupture dans les pays du nord et les économies émergentes. Donc l’Afrique sera un terrain d’affrontement en Washington et Pékin qui veulent dominer ce secteur stratégique.

Le deuxième défi pour l’Afrique est l’accroissement du risque de pollution et de conflit dans les pays détenteurs de ces matériaux critiques tels que le Congo, ou encore la Guinée ainsi que la Zambie etc…qui pourront faire face à des risques de pollution énormes grâce à l’extraction massifs des matériaux comme les terres rares ou encore le cobalt ou bien le cuivre qui s’accompagne de l’utilisation des produits chimiques comme le dioxyde de soufre, le nitrate et des pollutions sévères de l’air pouvant entrainer des maladies pulmonaires, des pollutions de nappe phréatique et de la terre végétale qui affecteront durablement les terres agricoles et la perte de la biodiversité.

En bref l’Afrique doit mettre en place sa propre stratégie de décarbonation pour rendre sont économie plus résiliente, moins polluante et compétitive afin de s’inscrire dans la démarche de la durabilité pour éviter de subir les stratégies vertes de dominations des autres puissantes.

                                                                                                                                           Mohamed Lamine SIDIBE
Spécialiste des questions stratégiques et géopolitiques des matériaux critiques sur le continent
mlsidibe03@gmail.com

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