L’ONG Guinée Ecologie a organisé vendredi 27 novembre 2020 une conférence débat. Le thème de cette conférence portait sur ‘’les enjeux et défis liés à la gestion du littoral en Guinée’’.

La rencontre s’est inscrite dans le cadre du projet de réduction des impacts des infrastructures sur les écosystèmes côtiers en Afrique de l’ouest(PRISE). Elle a connu la participation de plusieurs journalistes et acteurs de la société civile, impliqués dans le combat contre la destruction de l’écosystème.

Le but principal était d’échanger autour des idées permettant d’attirer l’attention des autorités, des multinationales et autres communautés riveraines sur les enjeux et défis liés à la destruction des mangroves.

Au sortir de l’atelier, le directeur exécutif de Guinée Ecologie, Mamadou Diawara, a dégagé quelques objectifs de la dite rencontre dont on vous propose de lire ci-dessous la version décryptée par notre rédaction.

« Aujourd’hui, nous avons parlé des sujets aussi importants que la protection du littoral guinéen. Actuellement, nous savons tous les enjeux qui prévalent, les enjeux liés au développement des grandes infrastructures sur le littoral. Et nous savons tous le rôle que joue l’écosystème de mangroves, principalement sur le littoral. Donc il est nécessaire d’en parler pour échanger avec tous les acteurs, notamment les organisations de la société civile, les medias et d’autres acteurs qui sont à la base de l’implantation de ces infrastructures pour que le message puisse passer.

Dans ces zones côtières, il faudrait qu’on trouve des moyens permettant de gérer ces impacts, faire comprendre aux gens ces enjeux et faire des propositions concrètes.  Car on a tous remarqué un grand déploiement des infrastructures minières et portuaires sur la zone côtière guinéenne.

Au lieu que chaque entreprise construit son port, il y a  des alternatives telle que la mutualisation des ports. Nous pouvons constater par exemple sur une distance de moins d’un kilomètre, deux ports minéraliers sont construits pour transporter uniquement la bauxite. Pourquoi pas ces entreprises ne peuvent pas mutualiser leurs efforts pour réduire ou atténuer les impacts de l’installation de ces infrastructures sur le littoral.

Aussi, il y a des activités anthropiques qui ont des effets néfastes sur cet écosystème de mangroves. Il y a des activités qui se développent, telle que la production du sel de cuisine, avec une pratique traditionnelle. C’est-à-dire, on coupe du bois pour chauffer de l’eau pour que l’évaporation soit là pour recueillir le sel. Donc il faut en parler pour pouvoir mettre à la disposition de ces personnes ces alternatives.

Il y a aussi la pêche qui se développe par le fumage de poissons. Ce sont des quantités de poissons qui sont pêchées et qui sont fumées sur le littoral avec des bois de mangroves. C’est aussi un impact considérable. Il y a l’utilisation également du bois pour des œuvres de constructions à Conakry. Donc ça aussi, c’est un effet considérable sur l’environnement.

Le dernier point, c’est l’urbanisation qui constitue aussi un problème essentiel et qui est visible, surtout aux alentours de Conakry. Actuellement, on ne trouve plus de mangroves, alors que cinq ou dix ans avant, il y avait vraiment un écosystème de mangroves qui était là. Donc des exemples comme ça, il faut les montrer pour qu’on puisse prendre des mesures considérables par rapport à toutes ces pratiques ».

Pour terminer, il faut rappeler que la rencontre a pris fin par la mise en place d’un réseau de journalistes qui aura désormais pour mission la protection du littoral en Guinée.

Sylla Youn, pour www.guineeminesnature.com

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
22 × 1 =