Depuis 25 ans, diverses études promettent aux Guinéens des retombées économiques et financières importantes grâce à l’exploitation des immenses ressources de fer du gisement Simandou. Pour le régime actuellement en place à Conakry, il est temps que ces promesses deviennent une réalité.

En Guinée, le géant anglo-australien Rio Tinto et les investisseurs réunis au sein de Winning Consortium Simandou disposent depuis ce week-end d’un délai de 14 jours pour créer la coentreprise destinée à l’exploitation du minerai de fer de Simandou. C’est la substance d’une réunion convoquée en fin de semaine dernière par le président de la Transition Mamadi Doumbouya.

Cet ultimatum intervient trois mois après la signature d’un accord-cadre tripartite entre les deux entités et l’Etat guinéen. Ce document prévoit la mutualisation des investissements des deux sociétés pour la construction d’un chemin de fer, préalable indispensable pour lancer l’extraction du minerai à Simandou, une zone enclavée de la Guinée.

« Nous constatons un décalage entre votre vision de la mise en œuvre des termes de l’accord-cadre et nos attentes. Cette situation est non seulement regrettable, mais surtout inacceptable pour l’Etat guinéen », a dénoncé M. Doumbouya.

La construction des infrastructures ferroviaires et portuaires doit être achevée au 31 décembre 2024 au plus tard, pour une entrée en production commerciale de la mine à la date limite du 31 mars 2025. Le non-respect de ces échéances peut entrainer le retrait des titres miniers détenus par les compagnies actives sur ce projet capable de bousculer la hiérarchie mondiale des producteurs de fer.

Il faut souligner que la pression mise par les autorités guinéennes pour la concrétisation du projet se justifie par plusieurs antécédents. La compagnie Rio Tinto est par exemple active sur le projet depuis un quart de siècle, mais n’a toujours pas exporté le moindre gramme de minerai de fer.

Avant WCS, plusieurs sociétés ont également détenu tour à tour deux des quatre blocs du gisement sans beaucoup plus de réussite au fil des années, avant leur attribution au nouveau propriétaire en 2020.

(Agence Ecofin)

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