Le manque d’investissements est l’un des principaux freins à la mise en œuvre d’une transition énergétique dynamique en Afrique.

Harith General Partners, une société panafricaine qui investit dans des projets d’infrastructures, s’est associé à Anergi Group, un fournisseur d’énergie en Afrique, pour créer un fonds panafricain pour les énergies renouvelables. Cet instrument permettra d’accélérer l’adoption des énergies renouvelables sur le continent, ont expliqué les deux parties.

D’une valeur de 300 millions de dollars, le fonds est notamment prévu pour combler le fossé de l’accès à l’énergie sur le continent, tout en soutenant une transition énergétique équitable et socialement responsable, selon un communiqué de Harith General Partners.

« Le charbon, le pétrole et la biomasse continuent de jouer un rôle important dans la chaîne d’approvisionnement énergétique de l’Afrique et le continent reste extrêmement vulnérable au changement climatique. Le PAREF aura pour objectif de faire entrer l’approvisionnement énergétique de l’Afrique dans le 21ème siècle afin de permettre la transition vers un avenir à faible émission de carbone », a déclaré le PDG d’Harith, Sipho Makhubela.

Le fonds PAREF cherchera à convertir les sources d’approvisionnement en électricité à forte émission de carbone en options à moindre intensité de carbone, et accélérera l’adoption de technologies de production et de stockage d’électricité. Il s’appuiera sur l’expertise d’Anergi dont le portefeuille comprend cinq actifs opérationnels et une capacité d’énergie renouvelable et thermique totale installée de 1 413 MW alimentant jusqu’à 23 millions de clients au Ghana, au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud.

A ce propos, le PDG par intérim d’Anergi Group, Neil Hopkins, a déclaré : « l’objectif du fonds est parfaitement conforme à la stratégie et au mandat d’Anergi, qui est d’être un acteur clé de la mise en œuvre de la transition énergétique en Afrique. Nous nous engageons pleinement à utiliser notre expérience, notre expertise et nos ressources en matière de développement de projets pour convertir notre réserve d’opportunités renouvelables en actifs opérationnels qui fournissent des sources d’énergie sûres, abordables et à faible teneur en carbone aux particuliers et aux industries du continent africain. »

Deux institutions de financement ont aussi signé un partenariat cette semaine pour fournir des capitaux au secteur énergétique africain, notamment dans l’hydroélectrique. Un partenariat qui permettrait de mobiliser des fonds en vue de développer des projets qui répondront à la demande d’électricité de plus de 3 millions de personnes.

Il faut dire que ces investissements tombent à pic pour le continent qui attire moins de 5 % des investissements mondiaux dans les énergies et qui doit par ailleurs faire face au défi de fournir de l’électricité à des centaines des millions de personnes qui n’y ont pas accès.

(Agence Ecofin)

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