Selon nos confrères de conakryinfos.com qui cite un témoin, le corps sans vie d’un ouvrier de la compagnie Rusal-Friguia a été découvert dans la nuit de samedi, aux environs de 20 heures, dans un stock à chaux au port minier de Rusal, situé dans l’enceinte du port autonome de Conakry

La victime, Madany N’diaye, âgé de 57 ans, un électricien du service maintenance de Rusal-Friguia basée au Port de Conakry, était venu rechanger des lampes au port minier, avant qu’il ne trouve la mort dans une chute libre causée par la vétusté d’une passerelle.

« Il (Madany N’diaye) était venu aux environs de 13 heures pour changer des ampoules. Mais c’est à 20 heures qu’on s’est rendu compte de son absence parmi l’effectif. C’est ainsi qu’on a commencé à l’appeler. Son téléphone sonnait, mais personne ne décrochait. C’est ainsi qu’on s’est dit d’aller voir le lieu où il travaillait. Arrivé là-bas, c’est son corps sans vie qu’on a découvert dans la plus grande stupéfaction (…) », a expliqué ouvrier de Rusal-Friguia, témoin de la découverte macabre, ayant préféré rester dans l’anonymat.

« D’après nos premiers constats, Madany a fait une chute libre alors qu’il travaillait pour changer des ampoules. Selon toute vraisemblance, c’est la passerelle du stock à chaux sur laquelle il se trouvait, qui aurait cédé sous l’effet de son poids à cause de la vétusté l’installation. Cela prouve que les visites techniques ne sont pas régulières sur les installations de Rusal », a-t-il renchéri, précisant que si la victime avait été secouru après sa chute, il aurait pu être sauvé.

Malgré la réouverture en fanfare de Rusal-Friguia, les travailleurs continuent à tirer le diable par la queue, car aujourd’hui, contrairement au passé, tous les travailleurs évoluent dans un régime de contrat à durée déterminée (CDD).

« À Rusal-Friguia, nous sommes maintenant des tâcherons. Nous sommes payés sans aucun bulletin de salaire. C’est pourquoi, chaque mois, les travailleurs sont obligés de signer un nouveau contrat. Franchement aujourd’hui à Fria, on ne vit, mais on survit (…) », a martelé un ouvrir très remonté après le décès son collègue de travailleur.

Cet accident de travail relance la problématique de la vétusté des installations de Rusal-Friguia au port minier de Conakry et à Fria, où les accidents de travail commencent à devenir le quotidien des pauvres travailleurs qui ne savent plus à quel saint se vouer.

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