Le Directeur préfectoral de la pêche et de l’économie maritime de Kindia, Mamadou Hady Bah, s’est prononcé ce vendredi sur l’évolution de la pisciculture et la situation des produits halieutiques, notamment le poisson. Selon lui, plusieurs citoyens de Kindia commencent à s’intéresser à cette activité lucrative.
« De nos jours, je dirais que la pisciculture se porte bien à Kindia. Les pisciculteurs recensés aujourd’hui à Kindia sont au nombre de 17, mais il y en a encore d’autres qui se sont installés sans être recensés. Cela est dû à la manière dont ils s’installent. Ce sont des promoteurs, qui ont leurs fonds et s’installent parfois sans passer par la Direction », a affirmé Mamadou Hady Bah.
Selon ce responsable, les pisciculteurs bénéficient souvent de l’appui du gouvernement pour les aider à développer leurs activités.
« La Direction préfectorale de la pêche et de l’économie maritime de Kindia soutient les personnes qui passent par elle avant de s’installer. Cet appui n’est pas financier, mais consiste en des conseils et des formations. Parmi les 17 pisciculteurs, 8 ont reçu un soutien en infrastructure. Nous avons mis à leur disposition des techniciens qui les ont accompagnés jusqu’à la première production. Toutefois, les pisciculteurs de Kindia rencontrent de nombreuses difficultés. En premier lieu, leur manque d’expérience. Cette carence en expérience a un impact important. Certains ont voyagé, ont vu des étangs et souhaitent en créer à Kindia. D’autres sont partis, ont un peu appris et reviennent pour s’installer. Il y a aussi des difficultés liées à l’acquisition des alevins et des semences pour les poissons, ainsi qu’à l’alimentation. Il n’y a pas d’unité de fabrication d’aliments pour poissons à Kindia. Ils doivent se procurer cette alimentation avec beaucoup de difficultés. Un sac de 15 kg coûte 300 000 FG, et il y a même des ruptures de stock », a-t-il ajouté
En ce qui concerne les produits halieutiques, Mamadou Hady Bah a souligné que de nombreux poissons importés inondent les marchés de Kindia, mais qu’ils n’ont pas la même qualité.
« Lorsqu’on parle de poisson de bonne qualité, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. Un poisson est considéré de bonne qualité lorsqu’il n’entraîne pas de risques pour la santé de la population et qu’il fournit les nutriments nécessaires au maintien de notre organisme. Si nous nous limitons à ces deux aspects, je dirais que les poissons qui inondent les marchés de Kindia sont de bonne qualité. En revanche, les poissons avec plus de chair ne sont pas ceux que nous trouvons sur les marchés de Kindia, mais cela s’explique aussi par le pouvoir d’achat. Si un poisson coûte 50 000 FG, il ne sera pas acheté par la population locale. Nous devons donc envoyer des poissons qui correspondent au pouvoir d’achat des habitants de Kindia », a précisé le Directeur préfectoral.
Il a également évoqué la floraison des unités de conservation des poissons à Kindia.
« Nous avons une section chargée du contrôle sanitaire des produits halieutiques, des moyens de conservation et de transport. Nous avons un chef de bureau qui est responsable de ce contrôle. Aujourd’hui, je peux vous dire qu’il maîtrise tous les frigos et entrepôts qui existent à Kindia. Il existe un bon rapport entre les mareyeurs et nous, et nous travaillons en accord commun. Les problèmes des mareyeurs et mareyeuses sont également nos problèmes. Mon message est un message de satisfaction pour la collaboration, et un encouragement à respecter les règles d’hygiène définies par l’Office national de contrôle sanitaire des produits halieutiques concernant ces poissons », a conclu Mamadou Hady Bah.
Ibrahima Sory Traoré, pour guineeminesnature.com