Des projets d’adaptation et de résilience au dérèglement climatique d’une valeur de 600 milliards $ ont été identifiés dans les pays du Sud par Boston Consulting Group. L’Afrique concentre un tiers de ces projets commercialement viables. 

L’Afrique dispose de projets bancables d’une valeur totale de 200 millions $ dans le domaine d’adaptation et de résilience au changement climatique, a annoncé le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) dimanche 20 novembre.

« Nous avons travaillé avec des équipes de haut niveau pour identifier des projets bancables portant sur l’adaptation et la résilience (A&R) au changement climatique d’une valeur de 600 milliards de dollars dans les pays du Sud, dont des projets de 200 milliards de dollars en Afrique. […] Nous disposons aujourd’hui d’un modèle permettant de faire passer chaque projet du stade de la conception à celui du financement », a déclaré Adham Abouzied, directeur général et partenaire du cabinet BCG, lors d’un séminaire organisé en marge de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), qui s’est achevée dimanche 20 novembre dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

De son côté, Wendy Woods, vice-présidente du cabinet BCG en charge de l’impact social, du climat et de la durabilité, a estimé que le coût de l’inaction face au dérèglement climatique en Afrique est largement supérieur au montant des investissements à engager. « Nous avons réalisé le plan d’adaptation et de résilience au changement climatique de la ville de Lagos, au Nigeria. La principale conclusion est que l’inaction risque d’engendrer des pertes de 30 milliards de dollars d’ici 2050, alors que le coût de l’action est estimé à 3 milliards de dollars », a-t-elle précisé.

Ces estimations interviennent alors que de nombreuses ONG dénoncent le manque de financements climatiques dans les pays en développement, notamment dans le domaine de l’adaptation. Selon un rapport publié le 3 novembre dernier par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les flux financiers internationaux pour l’adaptation au changement climatique dirigés vers les pays en développement se sont limités à 28,6 milliards $ en 2020, alors que les besoins de ces pays sont estimés à entre 160 et 340 milliards $ par an d’ici à 2030.

(Agence Ecofin) 

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