La Rédaction de votre site d’information a rencontré l’opérateur économique guinéen, El hadja Bouna Keita, Chef d’entreprises. Avec lui, nous avons échangé autour des sujets, tels que la politique du contenu local, la responsabilité sociale des entreprises et la protection de l’environnement en Guinée.

Notre interlocuteur s’est aussi exprimé sur l’obtention d’un permis de recherche et d’exploitation pour sa société minière Gaoual-Télimélé qui va être opérationnelle sur une superficie considérable pour laquelle il recherche des partenaires.

A la fin de l’interview, l’opérateur économique se dit déterminé pour mériter la confiance du Ministère des Mines et de la Géologie, et du chef de l’Etat, le Pr. Alpha Condé. On vous propose ci-dessous l’intégralité de l’entretien.

Bonjour El hadj Bouna !

Bonjour !

Comment se porte le secteur minier guinéen ?

Le secteur minier guinéen se porte très bien. Car aujourd’hui, ce n’est pas n’importe qui, qui a un permis de recherche ni d’exploitation. Pour avoir un permis aujourd’hui, il faut être crédible au niveau de la banque centrale, au niveau des études et tout ce qui s’en suit.

Quelle analyse faites-vous de la politique de la promotion du contenu local ?

Je ne ferais que remercier l’Etat guinéen pour cette politique qui n’existait pas avant. Aujourd’hui les sociétés sont tenues obligées de travailler avec les locaux. Avant, toutes les sous-traitances étaient détenues par les étrangers. Donc c’est la politique que le gouvernement a mis en place à travers le ministère des mines et de la géologie pour faire respecter certaines normes. Et faire en sorte que le bas peuple puisse vivre de l’exploitation minière.

Vous avez une société minière Gaoual-Télimélé qui sera bientôt opérationnelle. Comment se passent les négociations ?

D’abord, je suis en train de trouver des partenaires étrangers. Le permis que j’ai obtenu  est très riche et très profond. Donc même les sociétés qui sont là, sont en train de regarder pour dire écoute l’Etat a donné des permis à ces nationaux, mais est ce qu’ils peuvent le faire ? Ces entreprises disent cela sans savoir que l’Etat est en train de mettre en place une politique pour voir comment nous les Guinéens nous allons développer notre mine. C’est pourquoi je suis en train de chercher des partenaires pour démarrer les activités.

Vous avez été tout récemment en Russie avec le président de la République.  Dites-nous, comment s’est passée la mission ?

Au cours de ce voyage, nous avons rencontré beaucoup d’opérateurs économiques Russes qui sont intéressés par nos permis de recherche et d’exploitation. La Russie est un pays qui fait beaucoup d’exploitation de diamant. Donc j’aimerais aussi qu’en Afrique, on se donne les mains avec le courage et le respecte des lois, pour faire de nos  pays, des pays émergents.

Une fois sur le terrain, quelle sera la différente entre votre société et les autres sociétés minières de la place ?

Je ne vais pas mettre les charrues avant les bœufs. Mais nous voulons faire ce que les autres n’ont pas fait. Nous allons mettre l’emploi des jeunes en avant. Nous allons employer les enfants des localités qui abritent notre zone d’exploitation minière. En même temps, nous allons mettre les infrastructures, les écoles, les centres de santé et les forages. Nous allons mettre à leur disposition une technologie pour leur apprendre de faire comme nous. Sur le plan de l’environnement, nous allons éviter la pollution de l’eau, et faire en sorte qu’il y ait de l‘eau potable dans tous les villages concernés.

Quelle sera votre stratégie pour relever le défi de développement des mines en Afrique?

Aujourd’hui, on pense que les miniers africains ne peuvent pas travailler. Mais ils ne savent pas que les gouvernements africains ont mis une politique en place pour développer les mines africaines par les africains. Donc chez nous en Guinée, le défi sera relevé, comme partout d’ailleurs sur le continent.

L’exploitation minière en Guinée a d’énormes conséquences sur l’environnement. Quel sera votre plan de gestion environnementale pour éviter le phénomène ?

L’environnement est à remettre en place. Quand on creuse des mines, on doit remettre les arbres ; cela permet de restaurer la terre. Cela veut dire que quand vous remettez la terre à sa place, cette terre va donner encore plus que ce que vous aviez exploité avant. Donc c‘est normal que le ministère des mines et celui de l’environnement s’intéressent à cette question  pour ne pas que notre pays soit un tombeau ouvert.

Les manifestations politiques ont des conséquences sur les négociations économiques. Quel message avez-vous à lancer aux Guinéens afin de préserver la paix dans le pays ?

Aujourd’hui, j’ai deux entreprises de Mines d’or et de Diamant pour lesquelles je suis en train de chercher des partenaires ; mais nous sommes bloqués par rapport à ce qui se passe dans le pays. Donc pour cela, je demande à tous les Guinéens de préserver la paix et rien que la paix. Ce n’est pas contre le gouvernement ni les acteurs politiques, mais c’est plutôt contre le bas peuple qui va subir les conséquences. Je lance donc un appel à tous les opérateurs économiques guinéens, à toutes les couches sociales, de faire en sorte qu’il y ait la paix dans notre pays. S’il n’y a pas de paix, les gens ne sont pas libres, on ne peut pas travailler, donc on ne peut pas manger. Pour finir, je dirai à tous le peuple de Guinée de faire la paix pour le bonheur de tous.

Merci El hadj Bouna !

Je vous remercie !

Propos recueillis par Younoussa Sylla, pour guineeminesnature.com

Tél : 624 36 64 35

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