Le jeudi 16 décembre 2021, plusieurs organisations de la société civile et des medias ont répondu massivement à l’invitation de l’ONG Guinée Ecologie ici à Conakry.

C’était à son siège situé à Dixinn dans la commune du même nom où l’essentiel des débats portait sur la préservation des zones côtières et maritimes guinéennes, à l’occurrence la plaine de mangrove Kobaya-Sonfonia.

Préoccupés par cette situation, ces acteurs de la société civile ont attirer l’attention du Gouvernement Guinéen afin que cette zone ne soit pas affectée à des aménagements qui ne soient pas respectueux de l’environnement comme c’estmalheureusementle cas souvent.

« Nous avons suivi la semaine passée l’organisation d’un atelier au sujet du nouveau schéma directeur de la ville de Conakry qui devait prendre en compte le grand Conakry 2040’’. On s’est simplement préoccupé d’une zone extrêmement importante sur le plan écologique et qui fournit d’importants services écosystèmiques notamment la zone de la plaine de Cobayah-Sonfonia, qui fait l’objet d’attribution en partie pour la construction d’habitations et que même les images que nous voyons passer sur certaines télévisions comme étant le lieu d’implantation de nouvelle ville moderne », fait savoir El hadj Mamadou Saliou Diallo, Conseiller technique principal de Guinée Ecologie et Coordinateur de programmes.

Pourtant, cette zone humide qui fait partie intégrante du site Ramsar Delta du Konkouré est un régulateur climatique essentiel et une bande de protection côtière contre d’éventuels catastrophes qui menaceraient le pays, comme le dira notre interlocuteur El hadj Saliou Diallo.

« Notre inquiétude, c’est qu’il y a un souci de protection de l’environnement et des écosystèmes qui nous a amenés à discuter de l’opportunité d’avoir le schéma directeur en préparation pour indiquer qu’il serait très important que cette zone soit réservée de tout aménagement visant à assécher la plaine mangrovienne. Au contraire, il s’agit de voir quelque autre affectation aussi à faire mais respectueuse de l’environnement. Notamment, un plan d’aménagement et de gestion permettant d’intégrer des villages existants à l’intérieur de ce périmètre, tels que les villages de Tayaki et Mèyenyiré pour préserver l’intérêt des autochtones, mais aussi de préserver l’écosystème des zones humides parce que la plaine en question appartient à une aire qu’on a classée déjà comme étant un site RAMSAR, c’est-à-dire  la convention de RAMSAR est une convention à laquelle la Guinée est pays-partie », ajoute le Coordinateur de programme de Guinée Ecologie.

Par ailleurs, ce projet de construction de 18 500 logements sociaux qui fait l’objet de négociation entre l’Etat guinéen et une société étrangère chinoise appelée ‘’Dream City’’ ne prend pas en compte certains paramètres environnementaux pouvant entrainer d’éventuels conséquences fatales, les acteurs de la société civile demandent alors la délocalisation pure et simple dudit site.

« Nous voulons que les ONG, les organisations de la société civile et les medias attirent l’attention du gouvernement pour éviter que cette zone soit affectée à des aménagements qui ne soient pas respectueux de l’environnement. Nous avons préparé une note à l’intention du gouvernement pour attirer leur attention sur l’importance de cette zone considéré comme une zone humide ».

Il faut préciser que dans les jours à venir ces acteurs de la société civile préoccupés par la défense de la nature comptent saisir les autorités guinéennes en vue de leur faire part de leur inquiétude, concernant la situation qui prévaut dans cette partie du littoral Guinéen aujourd’hui menacé par les actions anthropiques de l’homme.

Sylla Youn

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