Les mangroves constituent de véritables vecteurs de lutte contre le réchauffement climatique, grâce au CO2 qu’elles séquestrent, elles constituent également une source de revenus pour les communautés riveraines, et un lieu de reproduction pour les ressources halieutiques, notamment les poissons.

La Guinée est très riche en biodiversité notamment en mangroves le long de ses côtes, sauf qu’aujourd’hui, malheureusement, ces écosystèmes sont dégradés par les actions anthropiques de l’homme.

Justement, pour préserver ce qui reste, l’ONG Guinée écologie, l’une des premières organisations de préservation de l’environnement dans notre pays, a engagée, avec ses partenaires, des actions de reboisement, de valorisation et de promotion de ces importants écosystèmes.

Les Iles de Tristao constituent un archipel situé dans la partie la plus au nord du littoral de la Guinée près de la frontière avec la Guinée-Bissau, regorge une population estimée selon les statistiques à près de 20 000 habitants et vivant principalement des activités liées à la mangrove. Tristao est un site Ramsar depuis 1992, et a obtenu un statut d’aire marine protégée (AMP) communautaire depuis 2013. L’objectif de cette AMP est « d’assurer la protection et la conservation participative et la biodiversité socioculturelle des îles Tristao pour l’amélioration des conditions de vie des communautés locales ». Nous a confié le Directeur Exécutif de Guinée Ecologie, Mamadou DIAWARA.

Il poursuit en affirmant que ce projet de conservation des forêts des mangroves, financé par Dob Ecology et mis en œuvre conjointement par le Partenariat Régional pour la Conservation de la zone Côtière en Afrique de l’Ouest – PRCM, et les ONG Guinée Ecologie – PREM, en collaboration avec l’office guinéen des parcs et réserves, OGUIPAR. Il a pour objectifs, « l’accroissement de la superficie de la mangrove dans les îles de Tristao à travers la plantation et la régénération naturelle et la mise en œuvre de mesures concrètes pour une gestion durable de la mangrove dans les Iles de Tristao ».

« Les zones de mangroves sont estimées à 15.300 ha environ 18% de l’île. Elles protègent ces mangroves, environ 90 % des côtes de Tristao. Elles agissent contre l’érosion côtière et l’élévation du niveau de la mer…». Notre interlocuteur nous a laissé entendre que les iles de Tristao subissent de nombreuses pressions liées à des multiples facteurs, parmi lesquels, « les effets du changement climatique, les pratiques non respectueuses de l’environnement et l’exode rural caractérisé par une immigration significative des pêcheurs de nationalité différente ». C’est donc pour pallier  à ces facteurs qui  rendent vulnérables les iles Tristao, que ce projet de conservation de la mangrove a été développé, et se poursuit actuellement selon M. DIAWARA à la satisfaction des parties concernées par le dit projet.

Sur le terrain, se poursuit des activités de restauration et de plantation des rizières abandonnées. Pour réaliser cette activité, la communication et la sensibilisation pour l’engagement des populations s’avère  nécessaire, précise-t-il.

Des activités qui prennent en compte les « préoccupations » des communautés riveraines selon les initiateurs. Ainsi, pour inverser ces tendances de pertes de mangroves et assurer la durabilité des actions, les communautés côtières sont au cœur du dispositif du projet qui intègre aussi bien, pour les actions de repeuplement de la mangrove, des activités de réduction des menaces anthropiques et que l’amélioration des conditions de vie socioéconomique.  Une manière d’éviter l’échec du projet comme beaucoup, qui occultent ou prennent peu en compte les préoccupations des communautés bénéficiaires des projets et programmes.                                                                                                                                                                                                                                               Idi CA

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