Chaque année, des milliers de rhinocéros sont abattus en Afrique pour leurs cornes.

Très prisées en Chine et au Vietnam pour leurs prétendues vertus médicinales ou aphrodisiaques, elles s’échangent jusqu’à 55.000 euros le kilo. Cette traque sans merci menace aujourd’hui l’espèce d’extinction.

Il reste 5.000 spécimens de rhinocéros noirs sur le continent, dont 1.900 en Afrique du Sud. Le pays en abrite aussi 20.000 spécimens blancs, soit 80% de la population mondiale.

La plupart des braconniers préfèrent mener leurs raids pendant les nuits de pleine lune, pour éviter d’utiliser les torches électriques qui trahiraient leur présence aux patrouilles de surveillance.

La guerre contre le braconnage se livre aussi hors des 2 millions d’hectares du parc Kruger. Sur les routes qui bordent le parc, dans les aéroports, des policiers traquent les filières d’exportation illégale d’ivoire. Sur ce front aussi, les progrès sont difficiles.

Dans la seule province du Mpumalanga, qui abrite la partie sud du Kruger, un total de 365 braconniers présumés de rhinocéros ont été arrêtés dans la première moitié de l’année.

Le porte-parole du parc espère maintenant que la justice, dernier maillon de la chaîne, leur infligera des peines exemplaires et dissuasives. Pour que ses « rangers » en première ligne n’aient pas l’impression de livrer un combat vain.

African Daily Voice (ADV)