Projet pilote de l’enlèvement de récifs artificiels ancien

Retirer 25.000 pneus immergés depuis plus de 30 ans dans le site Natura 2000 « Baie et cap d’Antibes – Iles de Lérins » d’ici 2020. Tel est l’objectif de l’opération lancée officiellement, vendredi 21 septembre, par l’Agence française pour la biodiversité (AFB) soutenue par plusieurs partenaires.

Ces pneus avaient été immergés entre 1980 et 1999 pour jouer le rôle de récifs artificiels en vue de soutenir la pêche professionnelle artisanale. Mais les promoteurs du projet ont constaté leur incompatibilité avec la conservation des habitats marins désormais protégés. Cette zone abrite des herbiers de posidonies ainsi que des agglomérations d’algues calcaires (coralligène) abritant une multitude d’organismes.

La faisabilité technique et environnementale de l’opération de retrait avait été validée par une opération pilote menée en 2015 qui avait permis de sortir de l’eau 2.500 pneus. Les quatre premiers jours de travail de cette nouvelle phase ont d’ores et déjà permis de retirer près de 2.000 pneus. « Pour chaque campagne d’ici 2020, une équipe de six à huit plongeurs professionnels est mobilisée pour intervenir sur des fonds marins compris entre 25 et 35 mètres« , explique l’AFB. Les pneus sont enfilés sur des filins constituant des colliers qui sont « levés à l’aide d’un parachute, puis d’une grue afin d’être stockés dans des bennes à bord du navire« . Les campagnes de retrait sont dépendantes des conditions météo et auront lieu à l’automne et au printemps.

Localisation de la zone de projet © Agence française pour la biodiversité

   

La coordination et la mise en œuvre des travaux sont assurées par le groupement Suez-SNC Provence-Côte d’Azur, retenu à l’issue d’un marché public. Le projet est financé à hauteur d’1 million d’euros par l’AFB et de 200.000 euros par la fondation d’entreprise Michelin. Le traitement des pneus sera assuré par Suez sur un site située à Istres (Bouches-du-Rhône) où ils seront broyés et transformés en granulats « entrant dans la composition de nouvelles matières ou utilisés sous forme de valorisation énergétique« .

La France compte 90.000 m3 de récifs artificiels, qui peuvent être constitués de béton, de roche, de métal ou de polymères, dont 54.000 m3 en Provence-Alpes-Côtes d’Azur et 32.000 m3 en Languedoc-Roussillon.

Actu-environnement.com

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
21 + 22 =