This picture taken on June 19, 2019 shows a farmer weeding his corn crop in Kwasasi, about 20 kilometres (13 miles) from Lamu town, a UNESCO world heritage site that is the oldest Swahili settlement in Africa, where Kenya's government is planning to build a 981 megawatt coal plant. - In Lamu's town life has changed little over the centuries in this part of Kenya's north coast, however residents fear their pristine environment will soon be blighted by a coal-fired power station spewing noxious gases. (Photo by TONY KARUMBA / AFP)

 Nourrir la planète… Si les démographes ne s’accordent pas tous sur les projections en matière de population mondiale, tous dessinent une courbe ascendante qui nécessitera un développement rapide des ressources agricoles. Or c’est en Afrique que se trouvent 60 % des terres arables et donc là qu’il va falloir augmenter les rendements ou les zones cultivées.

Difficile d’imaginer la seconde option à l’heure où le dérèglement climatique assèche des zones entières… Reste donc la première, d’autant que la marge de progression est bien réelle si l’on se réfère aux dernières statistiques. En effet, bien qu’en Afrique 65 % de la population active travaille dans l’agriculture, le secteur ne contribue que pour 36 % au PIB global des 54 pays. Preuve que quelque chose ne tourne pas rond dans cette économie…

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En fait, il y a même plusieurs problèmes. D’abord, si l’on en croit les derniers travaux du cabinet de conseil BearingPoint, les lacunes des réseaux de commercialisation des denrées agricoles causent la perte de plus de la moitié des récoltes.

D’autre part, en Afrique comme ailleurs, l’agriculture est devenue un monde vieux, avec tout ce que cela induit. Selon un rapport de juin 2019 du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA, à Bruxelles) sur la numérisation de l’agriculture africaine, « l’âge moyen d’un agriculteur africain est actuellement de 60 ans ».Rien à voir, donc, avec l’âge médian de ce continent où plus de 60 % de la population a moins de 24 ans, selon les chiffres avancés par l’African Institute for Development Policy (Afidep, à Nairobi).

Attirer la jeunesse

Dans un travail sur les aspirations de la jeunesse rurale africaine, Abraham Sarfo, expert auprès du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), explique que l’agriculture est encore « largement traditionnelle, de subsistance et soumise aux conditions météorologiques ». Elle n’a pas fait sa révolution, alors qu’il faudrait qu’à l’horizon 2030 elle se métamorphose en une industrie qui pèserait plus d’un billion de dollars, selon les estimations de la Banque mondiale. Soit trois fois plus que les revenus qu’elle permet qu’aujourd’hui.

Selon certaines recommandations publiées en mars par la Task Force pour l’Afrique rurale (un groupe composé d’experts européens et africains, créé par la Commission européenne en 2018), « le développement d’une approche territoriale », avec des investissements ciblés notamment sur les infrastructures et l’amélioration de l’accès aux services de base dans les zones rurales, « reste la voie à suivre ».

Lire la suite: https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/06/les-investissements-dans-l-agriculture-africaine-ne-doivent-pas-profiter-qu-aux-multinationales_5497080_3212.html

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