Lancement ce vendredi du concours du prix d’excellence et d’innovation paysanne. Cette initiative de la fondation pour l’agriculture et le développement durable vise à encourager les agriculteurs et éleveurs du pays. La fondation a également mis l’occasion à profit pour lancer officiellement ses activités. C’est le musée national de Sandarvalia qui a servi de cadre à cette cérémonie.
C’est dans le souci de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire en Guinée que la fondation pour l’agriculture et le développement durable a initié ce concours. Il mettra en lice les paysans des différentes localités du pays. Oumar Kouyaté Marie-Louis, le président de ladite fondation explique : « il n’y a pas de concurrence entre les paysans guinéens. Chacun évolue de son côté. Nous nous sommes retrouvés pour dire tout ce que les paysans font et ce que le gouvernement fait à son tour et l’impact de ceci sur la population. C’est sur ces analyses que nous nous sommes dit de partir à la base, être en contact avec les paysans. Je suis un agriculteur, un éleveur averti, sans contact avec les paysans ne favorise pas le développement de ce secteur. C’est important, parce que s’ils savent qu’ils sont en contact, en concurrence avec les agriculteurs des autres préfectures, ça va être une expérience pour eux ».
A la question de savoir comment ce concours va-t-il se dérouler ? L’initiateur du programme donne des précisions. « Un système très simple. Si nous nous disons par exemple, sur le plan national, si on détecte un meilleur agriculteur dans la préfecture de Fria, l’objectif est de le prendre et l’emmener a N’Zérékoré, le mettre en confrontation avec un autre. Nous cherchons des partenaires aussi pour l’emmener ailleurs, apprendre l’expérience des autres ».
Le développement du secteur agricole est le seul moyen pour le pays d’atteindre son autosuffisance alimentaire. Pour y arriver, Jean Paul Sarr, ancien ministre, envisage des solutions. « Il faut d’abord à la base une politique volontariste et participative. Il faudrait que le paysan soit consulté et qu’il adhère à ce que vous êtes entrain de faire. L’autosuffisance alimentaire n’est pas un vain mot, c’est possible. Nous l’avons démontré en 1999 en réduisant l’importation du riz, qui était de trois-cent mille tonnes. Vous pouvez vérifier, on a fait une économie de cent-cinquante mille tonnes. La traction animale que nous avons développée par exemple, est une traction animale un homme, un attelage. Avant c’était quatre, cinq gaillards qui tenaient, aujourd’hui vous parlez aux animaux, ils exécutent. Notre pays doit exporter le riz et non pas importer », a-t-il dit.
Les critères de sélection à ce concours prix d’excellence et d’innovation seront énumérés les jours à venir par un jury, ont indiqué les organisateurs.
Lu sur Soleilfmguinee