Le Projet intégré « Eau et assainissement en milieu urbain » pour la ville de Mzimba, cofinancé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international et le gouvernement du Malawi, a remporté le prix dans la catégorie « Gouvernements et fondements sociaux ».

« Ce prix prestigieux revêt une importance particulière au regard des efforts internationaux menés pour contenir la pandémie de COVID-19 et compte tenu du besoin urgent d’améliorer les pratiques d’hygiène », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.

« Je salue cette récompense accordée à ce projet par le comité de sélection du Prix international Prince Talal pour le développement humain. Elle arrive à point nommé car ce projet est en train d’améliorer rapidement l’accès des communautés à l’eau et à l’assainissement tout en encourageant les bonnes pratiques d’hygiène comme le lavage des mains avec du savon, l’un des moyens les plus efficaces pour réduire la propagation du COVID-19 », a poursuivi Adesina.

Le comité de sélection des gagnants des prix du Programme du Golfe arabe pour le développement a annoncé les lauréats 2019 de la catégorie « Eau et assainissement » lors d’une réunion virtuelle qui s’est déroulée la semaine dernière.

Le prix, dont le montant s’élève à 200 000 dollars américains, est alloué à un projet présenté par des agences gouvernementales, des institutions publiques ou des entreprises à vocation sociale, agréées par le Service des eaux de la ville de Mzimba, au Malawi.

La Banque africaine de développement a cofinancé et supervisé le projet de la ville de Mzimba, qui a bénéficié d’une importante subvention du Fonds de l’OPEP. L’Office des eaux de la région Nord (Northern Region Water Board) du Malawi a mis le projet en œuvre.

La plus grande partie des travaux a été terminée un an avant la date d’achèvement prévue pour décembre 2020. Ce projet a permis d’améliorer le taux d’accès communautaire à l’eau potable, passé de 65 % à 95 %, le taux d’accès à un assainissement amélioré, de 45 % à 97 %, et de créer environ 1 000 emplois.

Des éléments du projet, notamment une initiative « d’assainissement total » pilotée par la communauté, ont contribué à réduire les cas de diarrhée, de 35 % à 3 %. Une dizaine de points d’eau potable ont été installés dans les villages voisins, ce qui a permis de mettre fin aux agressions, souvent nocturnes, contre des femmes allant chercher de l’eau.

« Nous avions l’habitude de chercher l’eau dans des ruisseaux situés à deux heures de marche. Une eau insalubre et favorisant la propagation des maladies d’origine hydrique », affirme Maggie Hunga, vice-présidente du point d’eau communal de Hunga. Cela a également facilité l’éducation scolaire et la sécurité des jeunes filles qui n’ont plus besoin d’aller chercher de l’eau avant d’aller à l’école. »

La construction d’installations sanitaires dans les écoles primaires, notamment de toilettes sécurisées, a apporté une meilleure isolation et plus de confort aux élèves, notamment aux filles. À la prison de Mzimba, les autorités ont signalé une réduction des maladies de la peau grâce à la fourniture d’eau potable et à l’amélioration des pratiques d’hygiène.

« Nous avions un système obsolète. Désormais, nous offrons un accès à l’eau potable à 95 % de nos consommateurs, 22 heures par jour », affirme l’ingénieur Tutus Mtegha, qui dirige l’Office des eaux de la région nord du Malawi.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

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