Le président de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA), Khalil Hachimi Idrissi, a invité, jeudi, les agences de presse d’Afrique à faire face aux défis du 21e siècle, pour assurer leur mise à niveau et leur développement.

‘’Face au tsunami numérique et aux profondes mutations qui s’opèrent aujourd’hui dans le monde de l’information et de la communication, a-t-il dit, les agences de presse sont appelées, singulièrement en Afrique, à faire face ensemble aux nouveaux défis du 21e siècle en vue d’assurer leur mise à niveau et leur développement’’.

Khalil Hachimi Idrissi s’exprimait à l’occasion de la 8e réunion du conseil exécutif de la FAAPA, qui s’est ouverte à Dakar.

‘’La transition digitale des agences de presse africaines, urgence et défis’’ est le thème de cette rencontre de trois jours organisée avec la collaboration avec l’Agence de presse sénégalaise (APS).

Le président de la FAAPA a saisi l’occasion pour souligner la nécessité pour les agences africaines de se ‘’doter de cadres juridiques et de structures modernes en adéquation avec les profondes mutations qui caractérisent le secteur des médias’’.

Elles doivent également, selon lui, ‘’assurer le renforcement des compétences des journalistes en matière de fact-checking et de lutte contre les fakes news, ainsi que l’identification des opportunités de développement de l’information africaine sur le web, à travers l’intégration des réseaux sociaux.’’

Dans le même sillage, Khalil Hachimi Idrissi les a exhortées à ‘’prendre en compte les transformations structurelles’’, en ‘’consolidant leur mise à niveau en termes d’investissements dans le capital humain et dans le domaine des systèmes d’information’’, tout en veillant au ‘’respect des principes de l’éthique professionnelle et de la déontologie’’.

L’objectif de la FAAPA, a-t-il dit, est de permettre aux agences africaines de presse de se consacrer pleinement à leur engagement commun à ‘’servir l’intérêt général, en fournissant avec célérité, des informations fiables, honnêtes, diversifiées et plurielles.’’

Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, Demba Faye, a rappelé l’impératif pour ces agences africaines de presse de ‘’mutualiser leurs forces’’ et ainsi, ‘’mettre en place des médias forts et adaptés, avec des mécanismes de collaboration stratégiques et dynamiques’’, afin d’éviter ‘’l’ingérence et l’influence des médias étrangers.’’

Selon lui, ces médias étrangers ‘’ne s’intéressent en général au continent que lorsqu’il y a des calamités, des catastrophes naturelles ou des comportements humains négatifs qui sortent de l’ordinaire’’, occultant ou reléguant ainsi au second plan, ‘’les questions liées aux avancées économiques, sociales ou démocratiques pourtant réelles et nombreuses dans nos pays.’’

Conscient du fait que cette démarche a un coût, M. Faye est d’avis qu’avec l’appui et l’engagement des pouvoirs publics aux côtés des agences de presse africaines, ces dernières seraient largement en mesure de porter ce projet.

Pour ce faire, il les invite à investir davantage dans les ressources humaines, matérielles et technologiques, ainsi que dans la formation, dans l’optique d’assurer ‘’une production et une diffusion de contenus multimédias de qualité, à l’échelle africaine et internationale’’.

‘’Cette diplomatie des médias contribuera à réguler de manière harmonieuse toutes les sources de tensions qui peuvent se poser dans nos nations’’, a affirmé, de son côté, le directeur général de l’APS, Thierno Birahim Fall.

A l’en croire, c’est pour l’avoir si bien compris, que le chef de l’Etat, a depuis 2018, donné des instructions fortes pour la mutation de l’APS, érigée désormais en société nationale, avec un nouveau statut et de nouvelles bases lui permettant de se doter dorénavant des ressources nécessaires pour son bon fonctionnement, même au-delà des frontières sénégalaises.

‘’Si le mode de réussite de la mutation de l’APS a motivé de nombreuses agences africaines, c’est avant tout parce que nous avons pu compter sur la forte volonté du chef de l’Etat qui, à la veille de son prochain mandat à la tête de l’Union africaine, souhaite compter sur cette fédération devenue en un temps record, la principale pourvoyeuse d’informations par l’Afrique et pour l’Afrique’’, a-t-il ajouté.

Selon Thierno Birahim Fall, il est important ainsi pour les agences africaines de presse, ‘’dans un contexte international [marqué] par la pandémie de la Covid-19 et face aux nouveaux enjeux politiques et économiques, d’impulser les dynamiques nécessaires au rayonnement de l’Afrique, dans l’optique du nouvel ordre mondial’’.

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