Depuis quelques années, l’avocat connait une forte croissance de sa production. Si le niveau de la récolte demeure toujours l’un des plus faibles dans la catégorie des principaux fruits tropicaux, le produit jouera toutefois un rôle de premier plan sur le marché dans le futur.

L’avocat continuera de renforcer sa présence sur le marché des fruits tropicaux pour la prochaine décennie, que cela soit sur le plan de l’offre ou des échanges. Selon les dernières prévisions de l’OCDE et de la FAO, la production du fruit pourrait grimper à 12 millions de tonnes d’ici 2030, soit le triple de son niveau en 2010.

Cette croissance sera principalement liée à la forte demande du fruit en raison de ses bienfaits pour la santé et par des prix soutenus qui devrait inciter les acteurs de l’industrie à investir massivement dans l’expansion des superficies cultivées. D’après les deux organisations, 74 % de la récolte anticipée proviendra d’Amérique latine et des Caraïbes avec comme principal moteur, le Mexique.

Le premier producteur et exportateur mondial du fruit devrait voir une hausse de 5 % par an de son offre d’ici 2030. Il récolte déjà annuellement plus de 2 millions de tonnes du fruit.

Globalement, la performance de l’appareil mondial de production permettra de tirer vers le haut le commerce de l’avocat à l’échelle mondiale. Ainsi, le produit s’affichera d’ici 2030, comme le principal fruit tropical échangé grâce à des exportations de 3,9 millions de tonnes, surpassant ainsi l’ananas et la mangue.

De même, il deviendra par la même occasion, l’un des fruits les plus lucratifs avec une valeur des expéditions de plus de 8 milliards $. L’essentiel de cette manne sera capté par le Mexique qui pèsera pour 63 % des exportations. Les USA et l’UE continueront de tirer les importations mondiales et contribueront respectivement à hauteur de 40 % et 31 % des achats.

Une aubaine pour l’Afrique  

Le développement des échanges d’avocats offre de nombreuses opportunités économiques pour les pays africains qui ont déjà des positions dans l’industrie.

Sur le continent (deuxième région de production), les nations les mieux placées pour tirer profit de la hausse de la demande sont l’Afrique du Sud et le Kenya dont les filières ont progressé remarquablement cette dernière décennie.

Si les deux pays dominent l’offre continentale, c’est toutefois le Kenya qui pourrait surtout profiter de cette tendance en raison de l’importance du volume de ses expéditions sur le marché mondial. En effet, le pays a émergé en quelques années comme le principal exportateur africain devant l’Afrique du Sud qui consomme plus du tiers de sa récolte principalement sous forme fraîche.

La nation est-africaine qui a exporté 72 000 tonnes du fruit en 2020 pourrait notamment dépasser le cap des 90 000 tonnes d’ici la fin de la saison si la dynamique constatée sur le premier trimestre se poursuit. Il faut également notamment que le Kenya a déjà noué un accord d’exportation vers la Chine, un autre marché en croissance.  

De son côté, l’Afrique du Sud mène actuellement des démarches pour réduire sa dépendance vis-à-vis de l’UE qui absorbe déjà 90 % de ses expéditions. Les négociations les plus avancées dans le cadre de la diversification des débouchés portent sur son accès au marché américain, le plus vaste du monde.

D’après l’USDA, les discussions sont actuellement à une étape technique sous la direction du Service américain d’inspection zoosanitaire et phytosanitaire (APHIS). La nation arc-en-ciel dont les exportations fluctuent autour de 47 000 tonnes depuis 2019 espère écouler 51 000 tonnes du fruit d’ici la fin 2021.

(Agence Ecofin)

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