Dans le cadre de sa politique de reforme du secteur de sécurité, la République de Guinée bénéficie du soutien de l’union européenne depuis le 24 février 2015 à travers le programme d’appui à la reforme du secteur de sécurité (PARSS). Ce jeudi 17 janvier 2019, les responsables du projet, en collaboration avec le ministère de la sécurité et de la protection civile, ont procédé à la présentation des résultats de la phase deux du programme PARSS qui consiste à appuyer l’Etat guinéen dans la mise en œuvre du plan d’appui au suivi-évaluation de la réforme de sécurité dans notre pays.
Le chef de la mission du programme d’appui à la reforme du secteur de sécurité, M. Jean Dangleterre, estime que le chemin parcouru a été long, mais finalement arrivés à bout du souffle.
« Nous avons travaillé dans des domaines assez larges qui comprennent finalement trois composantes, dont une grande partie sur l’audit et la mise en œuvre de la préconisation d’audit du ministère de la sécurité et de la protection civile. Egalement des missions qui ont été mises en œuvre, particulièrement au niveau de l’appui au suivi-évaluation, des missions au niveau de la création et l’accompagnement de la DAO qui est aussi une partie importante de l’engagement durant cette période. Le volet communication a été aussi une grande partie importante du projet », dit-il.
Les résultats de ce projet sont excellents, selon le président de la commission technique et de suivi-évaluation de la réforme du secteur de la sécurité. Dr Ousmane Djéliman Kouyaté apprécie à juste valeur les efforts faits par le PARSS. Il espère à cet effet que le programme va continuer spécialement avec la police nationale.
« Le PARSS nous a aidés à redéfinir la notion de la sécurité et redéfinir un cadre légal, institutionnel et réglementaire pour établir le lien entre la sécurité et le développement. Il n’y a pas de développement sans sécurité. Il n’y a pas de sécurité non plus sans la paix. C’est pourquoi ils ont été toujours présents à côté de la Guinée pour nous aider à résoudre aujourd’hui un Etat sécuritaire appreciable. Donc j’espère que le programme continuera spécialement avec la police afin de procéder au transfert progressif des connaissances des maitrises en sui-évaluation aux structures internes des départements ministériels », a-t-il souhaité.
Financé par l’union européenne à hauteur de 75 milliards de francs guinéens, le programme va bientôt tirer à sa fin. Pour le Chargé de Programmes à la délégation de l’Union Européenne, Raymond Lataste, durant cette période le PARSS a permis non seulement de renforcer la sécurité des populations guinéennes, mais aussi les capacités de pilotage et le fonctionnement du Ministère de la sécurité et de la protection civile.
Il cite entre autres « La mise à disposition d’outils de suivi et évaluation pour la commission technique de suivi de la reforme du secteur de sécurité, l’appui à la rédaction de document cadre de la Reforme, la réalisation d’un audit de l’ensemble des services du Ministère de la sécurité et de protection sociale, la mise en place d’une direction des ressources humaines (DRH) moderne et efficace pour ce ministère, la création d’une division d’Appui Opérationnel de la police Judiciaire, DAO ».
Il résume son intervention en signalant que l’union européenne est très satisfaite de ces résultats qui ont été atteints grâce à l’engagement et la compétence de l’équipe d’experts.
Sylla Youn, pour guineeminesnature.com