L’entreprise orléanaise, en partenariat avec une société belge, a décroché un contrat gouvernemental qui va permettre d’alimenter 60.000 villageois en eau potable dans des zones rurales. Spécialiste du pompage des eaux souterraines et de l’adduction d’eau en Afrique, Vergnet Hydro, basé à Orléans, se diversifie dans la potabilisation des eaux de surface, pompées dans les puits villageois, rivières, marais, etc.

L’entreprise vient de décrocher un contrat de 5,9 millions d’euros pour assurer l’approvisionnement en eau potable de 60.000 villageois dans des zones rurales en Guinée, en partenariat avec une société belge, Altech Safs. « Il n’est pas possible de réaliser des forages dans ces zones parfois très isolées. D’où le recours à cette solution, qui exige que l’eau soit traitée pour être consommée puisque les eaux de surface sont polluées », souligne le directeur général Thierry Barbotte.

Pompage solaire

Ce marché est financé par un prêt sans intérêt du gouvernement belge au gouvernement guinéen. L’entreprise orléanaise, qui travaille avec la Guinée depuis trente ans, assure les captages, l’acheminement des eaux grâce à un système de pompage solaire et la construction des infrastructures. Son partenaire belge va développer 120 stations de potabilisation Hydropur, des installations d’environ 20 m2 qui conjuguent des techniques de coagulation, floculation, désinfection par eau de javel puis filtration sur sable et charbons actifs. Chaque station peut traiter un à deux m3 par heure, soit de quoi alimenter au moins 250 personnes. Des artisans seront formés pour assurer la maintenance des installations, conçues pour être à la fois autonomes sur le plan énergétique grâce à un fonctionnement hydraulique et mécanique, et aisément réparables.

Déjà présent dans une trentaine de pays d’Afrique, Vergnet Hydro, qui réalise un chiffre d’affaires de 7,8 millions d’euros, compte bien dupliquer cette solution, là où les eaux souterraines sont difficilement exploitables et en faire « un relais de croissance », ajoute Thierry Barbotte. L’entreprise, fondée il y a quarante ans, est mondialement réputée pour la qualité de ses pompes à motricité humaine. Mais elle reste tributaire de l’aide au développement qui tend à se raréfier, d’où la nécessité d’explorer de nouvelles pistes, à l’image de sa filiale Uduma, créé il y a trois ans pour connecter les pompes et facturer l’eau distribuée aux usagers en Afrique en échange de la maintenance des installations.

Christine Berkovicius

Source: Les Echos

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