L’Indonésie et la Malaisie sont aujourd’hui les principales productrices d’huile de palme. Cependant, le palmier à huile (Elaeis guineensis) n’est pas originaire d’Asie, mais… d’Afrique. Dans l’ouest et le centre du continent, des archéologues ont trouvé des noix de palmier datant de 3000 ans, enfouies dans les lits de rivières, au plus profond de la forêt.

Au Gabon, ces plantes constituent une culture de base. Depuis des millénaires, les habitants en font bouillir les fruits et les pilent pour en extraire de l’huile, ils brûlent les coques (contenant une amande appelée “palmiste”) pour se chauffer, et utilisent les feuilles aussi bien pour couvrir les toits que pour fabriquer des paniers.

Le Gabon souhaite profiter de son savoir-faire ancestral pour se lancer dans la production d’huile de palme, aujourd’hui mondialement prisée. « Nous tentons de trouver une nouvelle voie de développement, sans abattre toutes nos forêts, et en préservant l’équilibre entre huile de palme, agriculture et protection de la forêt », explique Lee White, biologiste de la conservation et directeur de l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon.

Le pays compte moins de 2 millions d’habitants, mais entend se doter d’une agriculture à échelle industrielle. Le gouvernement se fonde sur des évaluations scientifiques pour décider, au sein de ses vastes forêts, des zones à préserver et de celles à ouvrir aux palmiers à huile.

Que ce soit en Afrique ou en Asie du Sud-Est, les plantations ne sont pas près de disparaître. Les pays producteurs dépendent des revenus qu’ils en tirent. Et cultiver d’autres oléagineux à la place engloutirait encore plus de terres.

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