La sous-préfecture de Mafèrinyah est située à environ 70 Km au sud-ouest de Conakry. Elle compte 43362 habitants dont la majeur partie sont des agriculteurs. C’est dans cette localité que vit  Mohamed Manet, planteur de la filière d’ananas. Il a hérité le métier de son défunt papa, décédé il y a quelques années. Cet homme s’est confié à notre rédaction pour parler des défis, avantages et perspectives de la filière ananas dans la sous-préfecture de Mafèrinyah.

A la même occasion, il a interpelé les autorités à venir au secours des planteurs et agriculteurs de la sous-préfecture en vue de leur permettre d’atteindre l’objectif de l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.

« Avec l’arrivée du président de la république, Alpha Condé, j’avoue que ça trop bougé. Avant, il n’y avait pas trop d’engrais, en plus c’était cher. Mais quand le président est venu, il nous a envoyé des engrais de bonne qualité et moins chers, à 135 mille francs guinéens. Maintenant, il y a l’urée qui manque. Le problème pour l’ananas, c’est l’engrais et de l’eau ».

Par ailleurs, Mohamed Manet estime que pour faire un hectare d’ananas et avoir un bon rendement demande assez d’intrants et d’équipements adéquats. Pour ce faire, en plus des autorités locales, il lance une requête auprès du gouvernement pour son appui.

« Parfois, on peut faire un hectare d’ananas sans avoir beaucoup de rendements, à peu près 30 à 40 tonnes. Mais maintenant avec la présence d’engrais, sur un hectare cultivé on peut avoir jusqu’à 50 tonnes. Donc c’est un grand pas pour nous. Et nous voulons faire encore plus si on a le soutien de l’Etat pour avoir des intrants et équipements».

Parmi ces intrants et équipements, il cite entre autres l’urée, les tracteurs, les motopompes, les engrais etc. « Ce sont les difficultés majeures que nous rencontrons actuellement », a ajouté notre interlocuteur.

Pour parvenir à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, notre interlocuteur interpelle les jeunes à se tourner vers l’agriculture. Selon lui,  la terre ne trompe  jamais.

« Surtout dans l’ananas, il y a moins de perte. Quand on met par exemple 70 ou 80 millions pour un hectare, à la récolte on peut avoir 130 à 140 millions pour une année. Donc j’encourage tout le monde de faire l’ananas, surtout les jeunes.

Le secret de Manet c’est  le travail.  Depuis dix ans déjà, il travaille avec cinq jeunes qui lui rapportent de bons résultats chaque année.

A suivre….

Sylla Youn et Gassim Soumah, pour guineeminesnature.com

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