C’était à leur siège sis à Kobayah dans la Commune de Ratoma, El hadj Alimou Diallo, Chargé des eaux et forêts de ladite commune, et conseiller technique de l’ONG ‘’Environnement Plus’’ déplore la dégradation avancée des cours d’eaux dans sa localité.

Il l’a affirmé lors de la restitution d’une visite de travail, au sortir de laquelle il a fait le point sur l’état actuel de l’environnement de la Commune. « L’environnement de Ratoma est vraiment dégradant à tous les niveaux. Cela est dû à la construction anarchique et illégale des maisons, l’envahissement des cours d’eau, la coupe abusive des bois etc », a-t-il cité.

Plus loin, il indique certains points où la pratique semble prendre de l’ampleur. « Quand tu prends par exemple le Cas de Kakimbo, une forêt classique, qui avait 115 hectares. Et maintenant, on a que 29. Tout le reste a été coupé par les gens. A Rogbanè aussi précisément le Petit Lac, le point B d’Hamdallaye, c’était des Cours d’eaux. Donc, les 14 cours d’eaux de Ratoma , commençant par le Petit Lac, en passant par Rogbanè jusqu’à Samataran, c’était des cours d’eau permanents. L’eau coulait pendant toute l’année. Et pour le cas de Kobayah, les gens se lavaient du mars, avril et mai. Mais aujourd’hui le constat est amer. Il n’y a que des sables et des canaux de passage d’eau, chose qui est due à la construction anarchique. Ensuite, les gens creusent leurs VC dans l’eau et ils orientent les tuyaux dans l’eau pendant la saison pluvieuse et qui a un impact sérieux sur la vie de la population environnante » a-t-il expliqué.

Quant aux solutions à ces problèmes, El hadj Alimou Diallo propose entre autres la restauration des points d’eau, le reboisement des espaces et la préservation des cours d’eau contre les ordures.

« Vous vous imaginez, de Conakry jusqu’à Yomou, sur 1661 cours d’eau, aujourd’hui il n’existe pas 60% », dit-il.

Au terme des débats, le chargé des eaux et forêts a lancé un message solennel à l’endroit de la population à prendre les dispositions afin de lutter contre ce fléau. Car selon lui aujourd’hui tout le monde constate le réchauffement climatique. Il donc temps d’agir afin de lutter contre cette pratique.

Par Mohamed Lamine Dramé, pour guineeminesnature.com
Tél : 660 57 42 09

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
18 ⁄ 1 =