Les membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement ( REMAPSEN) ont organisé mercredi 22 mai une rencontre virtuelle. Cette rencontre a permis aux professionnels de médias et leurs partenaires en santé d’échanger autour des questions liées à l’adoption et l’application des lois sur la santé sexuelle reproductive et la planification familiale dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’un des panelistes, Dr Chilanga Asmani, Conseiller régional en matière de programmes et de politique en planification familiale au bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population en Afrique de l’Ouest et du Centre, a tenté d’apporter quelques précisions autour de la définition de la santé sexuelle reproductive.

« La santé sexuelle reproductive peut-être définie comme l’état de bien-être physique, émotionnel, mental et social lié à tous les aspects de la sexualité, de la reproduction. ça ne concerne pas seulement une absence de maladie ou d’une infirmité, ça veut dire que quand on parle de santé reproductive, côté mental, émotionnel, social et physique, non seulement l’absence de maladie liée à la sexualité, santé et reproduction, mais quand on parle de santé reproductive, il faut savoir qu’il y a différents composantes, y compris l’éducation à la santé sexuelle et reproductive. On doit aussi éduquer et informer les gens sur les méthodes de contraception, toute la gamme disponible, les soins prénatal accouchement sécurisé, les soins post natal, mais aussi les soins obstétriques d’urgence, et aussi les services liés à l’avortement sécurisé, les services prévention et traitement VIH, mais aussi d’autres infections transmissibles, les cancers reproductifs. Donc il est très important de voir cette définition pour dire qu’on veut assurer santé sexuelle et reproductive sur son côté mental, émotionnel, physique, cela peut être retenu comme une définition globale. »

Neuf pays membres du Partenariat de Ouagadougou seront concernés par l’utilisation des services de planification familiale, d’après la responsable plaidoyer senior à l’Unité de coordination de cette organisation, Dr Djénabou Diallo. Ces pays sont entre autres: le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal, la Mauritanie, le Nigeria, le Mali, le Togo et la Guinée.

« La vision du Partenariat de Ouagadougou, c’est d’avoir une Afrique de l’Ouest ou un accès au service de planification familiale de qualité améliore la vie des jeunes, et sert également de catalyseurs pour un développement durable. Aujourd’hui, la planification familiale, ce n’est pas seulement pour limiter les naissances, mais pour atteindre un développement durable. Il faut mettre en avant la planification familiale et favoriser l’accès aux femmes et aux filles ».

Répondant aux inquiétudes de certains participants, Dr Djénabou Diallo, a rappelé qui’il existe dans leur programme un plan d’action impliquant les jeunes afin de les préparer à devenir des acteurs de la santé sexuelle reproductive.

« Nous avons été interpelés sur la question des jeunes. Comment nous impliquons les jeunes. Nous savons que la jeunesse constitue la moitié de la population. On ne peut pas atteindre nos objectifs sans forcément impliquer les jeunes. Les jeunes ont été associés à tout ce qui concerne les activités phares. Nous avons une stratégie jeune au niveau du partenariat de Ouagadougou. Cette stratégie donne la voix aux jeunes. Au niveau de l’unité de coordination mère nous avons une unité de coordination jeunes. Il ya un plan d’action qui est élaboré qui implique les jeunes pour être les acteurs de la santé sexuelle et reproductive ».

Selon la paneliste, Djénabou Diallo, le Partenariat de Ouagadougou s’était fixé pour objectif d’atteindre un million d’utilisateurs additionnels de méthodes contraceptives de 2011 à 2015. Cet objectif a été largement dépassé avec plus d’un million deux cents mille (1 200 000) utilisateurs additionnels. Aujourd’hui, le Partenariat compte atteindre 13 millions d’utilisateurs additionnels en Afrique. Cependant, sur les neuf pays membres de l’Unité de coordination Partenariat Ouagadougou, seule la Côte d’Ivoire ne s’est pas encore dotée d’une loi sur la santé sexuelle reproductive et la planification familiale.

Younoussa Sylla, pour guineeminesnature.com 

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