En vue de mettre les données du rapport 2016 de l’ITIE-Guinée à la disposition des citoyens pour une bonne utilisation, que l’ONG action mine Guinée a organisé une conférence débat le jeudi 13 septembre 2018 à Conakry. L’objectif était d’informer un plus large public sur les revenus tirés des industries extractives en Guinée.
Après plus de trois heures d’échange, M. Soumah, le conférencier a rappelé que ce rapport a été battu sur la norme 2016 où ils ont toutes les informations contextuelles. « C’est-à-dire les informations sur la chaine de valeur depuis l’octroi de type minier, la prospection, les informations sur la production, les informations sur la collecte des taxes, la répartition des dépenses sociales, tout ça là a été décliné » explique-t-il.
Poursuivant, il a indiqué l’ONG a fait la désagrégation dans ce rapport par entreprise et par flux financiers. Selon lui, les flux financiers, sont les différents taxes et impôts données par les sociétés minières. « La désagrégation par commune, les paiements qui ont été fait au niveau des communes impactées par l’activité minière et la désagrégation par substance, c’est-à-dire le fer, l’or et la bauxite. Donc, tout ça là a été décliné, puis les écarts qui ont été obtenus, qui ont été à la hauteur de 0,4% alors que le comité de pilotage misait sur un écart maximal de 0,8% » a-t-il précisé.
Parlant l’utilité de cette rencontre, M. Soumah a souligné qu’une telle présentation permettra d’informer un plus large public sur les revenus tirés des industries extractives en Guinée. « Pour que ça soit l’objet d’un débat public avec la société civile et que l’on puisse orienter ces revenus dans le sens du développement » dit-il.
Tout en rappelant que l’ITIE est une gouvernance de ces industries extractives pour que la population puisse vivre beaucoup plus riche, sortir de la pauvreté et gagner la prospérité.
De son coté, Amadou bah, directeur exécutif de l’ONG action mine Guinée a signalé que le but de cette conférence-débat c’est de vulgariser une fois encore les données contenue dans le rapport ITIE. « Mettre ces données à la disposition d’un large public pour qu’elles soient utilisées à bon échéant dans le cadre des débats publics autour de la gouvernance des industrie extractives dans notre pays » a-t-il souligné.
Selon lui, ces données doivent servir normalement de boussole d’orientation pour les journalistes et pour les acteurs de la société civiles, pour soulever le débat public et surtout impulser les reformes dans le cadre de la gestion du secteur minier tant au niveau des régies financières de l’Etat qu’au niveau décentralisé dans les collectivités qui perçoivent énormément de fond dans le cadre du développement local de ces localités impactées par l’exportation minière.
Pour finir, il a indiqué que le rapport 2016 est un peu beaucoup plus amélioré par rapport au précédent. « On comprend que le conciliateur qui a travailler sur le rapport ITIE 2016 a pris en compte les recommandations précédemment faite par le conciliateur du rapport 2015 » constate-t-il.
Source: médias