La semaine dernière, le cuivre a franchi pour la première fois depuis 2011 la barre des 10 000 $ la tonne, portée notamment par la croissance chinoise et des prévisions de hausse de la demande mondiale. Sans tout à fait contredire ces estimations, un nouveau rapport de l’ICSG nuance la situation.

International Copper Study Group estime que la production minière de cuivre dans le monde augmentera de 3,5% cette année, avant de croitre de 3,7% en 2022. Cette annonce a été faite le 3 mai, après une rencontre organisée en ligne les 28 et 29 avril 2021 par cette organisation intergouvernementale qui regroupe États producteurs et consommateurs du métal rouge.

Alors que les trois dernières années ont été marquées par une croissance relativement modeste de la production, ces prévisions optimistes de l’ICSG sont motivées par l’entrée en production de grands projets cette année. C’est le cas par exemple de Kamoa-Kakula en RDC d’ici un mois, ou de Spence-SGO déjà en production au Pérou. Plusieurs mines de cuivre moins grandes entreront aussi en service dans les prochains mois.

Dans le même temps et malgré les prévisions alarmistes de certains analystes, la consommation de cuivre devrait augmenter de 0,2 % seulement en 2021, puis de 3 % en 2022. Par ailleurs, contrairement au déficit de 600 000 tonnes constaté en 2020, l’ICSG estime que 2021 sera marqué par un excédent de 80 000 tonnes de cuivre raffiné, contre 110 000 tonnes en 2022.

Alors que le prix du cuivre flirte avec 10 000 $ la tonne ces derniers jours, il sera intéressant d’observer l’effet de ces estimations sur le cours du métal rouge. Si la demande de cuivre est en effet sur une pente ascendante, portée par son importance dans la réussite de la transition énergétique, une offre suffisante pourrait en effet limiter la hausse des prix.

Pour rappel, la RDC et la Zambie sont les deux premiers producteurs africains de cuivre.

(Agence Ecofin)

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