Dans la capitale allemande, Berlin, la communauté internationale a promis plus de 2 milliards de dollars pour financer les activités humanitaires, de développement et de consolidation de la paix dans la région du bassin du lac Tchad.
La Conférence de haut-niveau sur la région du lac Tchad s’est achevée mardi sur une annonce de financement de 2,17 milliards de dollars en dons et 467 millions de dollars sous forme de prêts préférentiels, souligne un communiqué final publié conjointement par l’Allemagne, le Nigéria, la Norvège et l’ONU – co-organisateurs de cette conférence.
Pendant deux jours, les représentants de 27 pays, 24 organisations régionales et internationales et de plusieurs ONG ont planché sur comment améliorer l’assistance humanitaire et la protection des civils, la prévention des crises et la stabilisation, la construction d’une résilience menant au développement durable.
Le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Mark Lowcock, a salué les promesses de dons annoncés à Berlin. « Plus de 10 millions de personnes dans la région du lac Tchad ont encore besoin d’aide humanitaire et de protection vitales », a rappelé le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies.
« La violence, la faim, les déplacements et la peur demeurent les dures réalités de leur vie quotidienne, mais aujourd’hui, nous avons un meilleur accès à de nombreuses communautés par rapport à il y a un an », a ajouté M. Lowcock, qui a remercié les bailleurs de fonds pour leurs annonces généreuses de soutien aux opérations humanitaires dans le bassin du lac Tchad, une région à cheval sur le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad.
Pour l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, les dons et les prêts préférentiels annoncés à Berlin « constituent un solide appui à notre nouvelle manière de répondre aux besoins humanitaires et aux causes profondes de la crise sur le plus long terme ».
Plus de la moitié des contributions proviennent de pays européens et de l’UEL’argent promis à Berlin provient de 17 États membres de l’ONU ainsi que d’organisations régionales et internationales.
Les contributions annoncées par 15 pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, France, Norvège, Danemark, Belgique, Luxembourg, Suède, Suisse, Italie, Pays-Bas, Irlande, Espagne, Finlande et Pologne) totalisent 1,03 milliard de dollars, une somme à laquelle il faut ajouter 269,81 millions de dollars promis par la Commission européenne.
Les Etats-Unis ont promis 420,13 millions de dollars et le Canada, 52,47 millions de dollars.
Du côté des organisations internationales, la Banque mondiale s’est engagée à fournir 270 millions de dollars et la Banque africaine de développement, 25,65 millions de dollars.
Les fonds de l’ONU ont également été mis à contribution. Le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) octroiera 43,64 millions de dollars et le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) 32 millions de dollars.
La réunion de Berlin a servi de suivi à la conférence humanitaire sur la région du lac Tchad qui s’est tenue à Oslo en 2017. La précédente conférence avait réuni assez de fonds pour éviter une famine dans la région, ont souligné les organisateurs. Mais malgré les progrès enregistrés, les appels de financement humanitaire pour les pays du lac Tchad restent sous-financés et doivent être soutenus à la fois sur le court et moyen termes, ont-ils insisté.