Un film documentaire de court métrage a été projeté dans une école privée par l’ONG Guinée Solidarité à travers son antenne basée à Bordeaux en France. Ce film documentaire retrace la vie des immigrés guinéens en France où l’essentiel des personnages s’expriment en langue Sousous, Maninka et Poular.
Madame Jeanne Cousin, présidente de l’antenne de Bordeaux affiche l’objectif de la projection. « Ce film a pour objectif d’informer l’opinion de la réalité de ce que vivent les mineurs guinéens en France pour casser le rêve que leur vendent les passeurs. C’est une attitude qu’il faut lutter. Ils partent c’est parce qu’ils sont désespérés des conditions de vie de leur pays».
A son tour, le fondateur de l’école, Mohamed Lamine Barry, apporte un témoignage de la situation. Avant de terminer son intervention, il remercie les membres de l’ONG pour avoir choisi son école qui abrite ladite projection.
« En 2016, j’ai eu à enregistrer beaucoup d’élèves qui ont quitté mon établissement pour partir chercher une vie meilleure à l’étranger. Et entre temps, j’ai perdu deux élèves au cours du voyage, cela m’a beaucoup affecté. J’ai perdu un nombre de 30 élèves qui ont quitté mon école pour dire qu’ils partent à l’étranger. Et 18 étaient candidats à l’examen du BEPC, et les 12 étaient candidats au baccalauréat. On a usé tous les moyens mais on ne pouvait rien », dit-il.
Puis d’ajouter : « Toute fois, je suis content de cette ONG surtout pour le message qu’elle véhicule à la jeunesse guinéenne qui est aujourd’hui désespérée », exprime le fondateur de l’école qui interpelle les gouvernants à plus de vigilance en vue de freiner la pratique.
Sylla Youn