Durant quatre ans, le PARSS  a joué un grand rôle dans la reforme du secteur de sécurité en République de Guinée. Cette reforme  a permis  à la police et à  la gendarmerie nationale d’être mieux outillées afin d’assurer la sécurité et la protection des populations et de leurs biens. Le mardi 22 janvier 2019, les activités du programme ont pris fin dans un complexe hôtelier de Conakry, sur des notes de satisfaction.

Etaient présents : Jean Dangleterre, Chef de mission PARSS ; Gérard Halter, représentant de l’Union Européenne ;  Alain Antignac, Formateur et Expert sécurité intérieure ; Alhassane Niang, Directeur Adjoint du bureau stratégique Europe ; Alexandre Coll, Coordinateur du service du fonds européen de développement ;  Dr Djéliman Kouyaté, président de la Commission suivi-évaluation ; Nawa Damé, Secrétaire Général du ministère de la sécurité et de la protection civile et Représentant du ministre de la sécurité ; Maramany Cissé, Ministre Conseiller à la Présidence, Chargé de la réforme du secteur de sécurité ; le Directeur National de la police et les Journalistes.

A l’entame, une série de discours a été alignée pour remercier les autorités guinéennes pour avoir permis l’exercice de ce travail sur la reforme du secteur de sécurité et de la protection civile. Suivi des interventions des partenaires et cadres du ministère de la sécurité et de la protection civile sur la gouvernance sécuritaire en république de Guinée.

Les interventions des experts se sont déroulées en plusieurs phases. D’abord, le diagnostic de l’organisation, suivi d’une proposition d’organigramme et de réorganisation fonctionnelle du ministère de la sécurité à travers une présentation vidéo par le chef de la mission PARSS.

« Le diagnostic s’est appuyé sur une revue documentaire et sur les entretiens individuels et/ou collectifs avec les autorités administratives du ministère, les chefs et responsables des services dans le but de recueillir leur point de vue sur l’organisation et le fonctionnement de leur structure et de relever avec eux les dysfonctionnements, déterminer leurs causes et identifier les points d’amélioration envisageables ainsi que les difficultés qui pourraient découler de leur mise en œuvre. Les propositions d’organigramme et de réorganisation ont également fait l’objet d’échanges et de validation par les chefs de service concernés », notifie Jean Angleterre, tout en insistant sur la capacité de la Direction des Ressources Humaines du ministère de la sécurité et de la protection civile de la maitrise désormais de l’effectif des agents de la police du MSPC. Par exemple, 12 243 policiers actifs et 2 510 administratifs identifiés au niveau de leur matricule, grade, nom et prénom, date de naissance).

Il ajoutera ainsi : « la DRH est en capacité d’assurer la gestion de la carrière et dans l’emploi du personnel, (62% des effectifs ont une affectation connue, les noms postés constituant la majorité du reliquat. Elle est aussi en mesure de produire des données statistiques sur le recrutement, le mouvement de mutation, les avancements, les notations, la pyramide des âges. Elle dispose en fin des outils ouvrant la voie à une gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences ».

Défis liés à la lutte contre la grande criminalité et le terrorisme

Les experts ont aussi été amenés à accompagner les personnels de la DAO (Division d’Appui Opérationnel) dans la gestion des affaires et ont ainsi pu corriger les manquements constatés et améliorer la performance de ce service. Explique J. Dangleterre qui a fait comprendre par la suite que cette division a obtenu ces derniers mois des résultats probants dans la lutte contre le grand banditisme (interpellation de dangereux malfaiteurs impliqués dans des affaires d’assassinat, d’auteurs de braquages de magasins et au domicile des particuliers et des auteurs de plusieurs enlèvements de personnes avec demande de rançon).

Gestion des risques et des catastrophes

A en croire au présentateur, le groupe de travail s’est réuni en atelier et s’est attaché à exploiter les différents audits sur les capacités de gestion des risque en Guinée, en vue de proposer une nouvelle approche, méthodique, multisectorielle, basée sur des standards éprouvés de système de gestion des risques.  Désormais les bases sont déposées pour asseoir une véritable politique de gestion des risques et des catastrophes, a-t-il précisé.

Financements et Acquisitions

Par ailleurs, les activités financées et les acquisitions de matériels réalisées dans le cadre des devis-programmes ont représenté 15 429 165 611 GNF, auxquels il convient d’ajouter 2 685 000 000 GNF au titre du plan de communication. La part « investissement » représente 7 615 608 419 GNF.

Pour terminer, il faut rappeler que le PARSS-Programme d’Appui à la Reforme du Secteur de Sécurité- en Guinée a été financé par l’Union européenne et s’est développé sur une durée de quarante huit mois (48) mois de janvier 2015 à janvier 2019.

Il comprend trois composantes principales à savoir : l’appui aux structures du comité national de pilotage de la reforme du secteur de sécurité (CNP-RSS) ; La mise en œuvre d’une nouvelle politique de gestion des ressources humaines et le renforcement organisationnel et fonctionnel du ministère de la sécurité et de la protection civile (MSPC) ; Enfin, le renforcement des capacités opérationnelles des structures du Ministère de sécurité et de la protection civile.

Par Younoussa Sylla, guineeminesnature.com