Dans le cadre de la promotion de la culture, l’artisanat et le tourisme guinéen, la structure Galaxie Production, en partenariat avec Wakily Guinée, organisent du 02 au 04 novembre 2018 à Dubréka la première édition du « Festival Lengué » ‘’Calebasse’’ en langue Soussou. Un évènement qui connaitra la participation de plusieurs hommes de culture, guinéens et étrangers, avec pour objectif de créer l’union et la paix entre les populations locales. Il permettra aussi de sensibiliser ces populations sur le reboisement du calebassier et leur expliquer le côté médicinale de la calebasse.

En prélude donc à l’organisation de cet évènement, la rédaction de votre quotidien en ligne a rencontré le Coordonnateur Général du Festival, Alsény Sylla ‘’Prince’’. Avec lui, nous avons évoqué l’importance de cet évènement pour non seulement la population locale, mais aussi son apport pour la promotion et la valorisation de la culture guinéenne. Ensuite à travers Lengué plusieurs messages seront diffusés sur la lutte contre le changement climatique.

Lisez…

Bonsoir Monsieur !

Bonsoir !

Parlez-nous un peu des préparatifs de cet évènement Lengué ?

Il faut le dire que du 02 au 04 novembre 2018, se tendra à Dubréka la première édition du Festival Lengué, ou simplement le Festival de la Calebasse. Avec ce Festival Lengué, c’est une représentation que nous avons signé au Sénégal où il existe déjà sous le nom de ComCom Calebasse. Donc Galaxie Production et Wakily Guinée ont signé la représentation pour la Guinée. Nous avons trouvé un nom local qu’on a appelé ‘’Festival Lengué’’. Nous avons choisi aussi une ville touristique et artisanale qui est Dubréka.

Pourquoi le choix de la préfecture de Dubreka ?

Nous avons choisi la préfecture de Dubréka parce que nous avons voulu décentraliser les choses. Nous avons voulu aussi importer l’idée dans une des villes de la Guinée. Il ne faut pas que tout se passe à Conakry. Déjà Dubréka est une ville très touristique, culturelle et artisanale. J’ose même dire que Dubréka est la capitale de la culture et de la musique en Guinée, parce qu’il s’y trouve l’institut qui forme les acteurs culturels en Guinée qu’est l’ISAG. C’est avec tout ce facteur que nous avons voulu délocaliser ce festival.

Pour quoi cette appellation ‘’Lengué’’?

Nous avons choisi Lengué parce que la calebasse est un facteur d’union et de paix entre les peuples de Guinée. Toutes les communautés en Guinée ont en commun l’utilisation de la calebasse. Il n’y a pas une ethnie en Guinée qui n’utilise pas la calebasse. Et souvent c’est le symbole de paix, c’est le fédérateur d’économie. Aujourd’hui, nos frères sénégalais ont réussi à changer la calebasse en plusieurs objets comme la chaise, le lit, la cuillère, des veilleuses, des assiettes etc. Donc beaucoup de choses aujourd’hui se font à partir de la calebasse. Donc l’artisanat est développé avec la calebasse. Et c’est à cause de tout ça, nous disons que nous allons prendre le Festival Lengué. Aujourd’hui à partir du Lengué, nous avons le TICAE. C’est-à-dire la relation qui existe entre le tourisme, l’industrie culturelle, l’artisanat et l’environnement. Donc voici un événement transversal qui concerne l’environnement, l’artisanat, le tourisme et l’industrie culturelle.

A travers le Festival Lengué, quel message allez-vous véhiculer à l’endroit des populations de Dubréka en particulier?

C’est un message d’union et de paix. On va leur dire de retourner sur le reboisement du calebassier. Aujourd’hui, il a été démontré que partout où il y a le calebassier, il y a de l’humidité. Et la présence de ce calebassier freine l’évolution du désert. Donc ce côté environnemental de la calebasse est très important. Aussi on va leur expliquer le côté médicinal de la calebasse. C’est-à-dire boire dans un verre d’eau et boire dans une calebasse est totalement différent. Si vous remarquez, depuis dans le temps on continue à conserver le lait dans la calebasse. Ça veut dire que la calebasse a la valeur de conservation et nutritive que nous avons aujourd’hui tendance à oublier. Donc nous allons inviter la population à revenir encore avec beaucoup plus sur la culture du calebassier et à la transformation de la calebasse. Puisque si tu transformes la calebasse en beaucoup d’autres objets, tu peux les vendre. Donc c’est déjà un pourvoyeur d’économie. Tu peux aussi participer à beaucoup de festival et à beaucoup d’expositions aux Villages Artisanaux qui s’organisent dans plusieurs pays, uniquement en transformant la calebasse.

Le troisième facteur c’est le tourisme. Grâce à la calebasse, nous allons mettre une ligne touristique qu’on va appeler ‘’Sur les traces de la calebasse’’. C’est-à-dire de la plante à la transformation en passant par la vente, vous allez voir que c’est toute une ligne touristique que nous pouvons développer à la suite de l’exploitation de la calebasse.

Après Dubréka, quelle serait votre prochaine étape ?

A présent, nous avons une édition de lancement. Nous allons commencer cette année le festival. Et si chaque année Dieu le veut bien, nous allons le faire. Mais pour l’instant la ville retenue est Dubréka.

Aujourd’hui, comment se porte votre structure Galaxie Production ?

Galaxie se porte très bien. Aujourd’hui, nous accompagnons les évènements. Nous produisons les artistes. Et nous allons plus loin à organiser un festival. Donc organiser un festival n’est pas chose aisée. Et le festival de Dubréka va s’étendre sur trois jours. Dans les trois jours, nous allons commencer par la formation sur un thème sur l’entreprenariat touristique. Ensuite, nous allons faire un carnaval avec beaucoup d’artistes qui ont en commun l’utilisation de la calebasse. Ce carnaval va quitter du KM5 au centre ville de Dubréka. Nous allons faire le symposium sur la vertu économique, médicinale et environnementale de la calebasse. Nous allons faire une visite touristique, le reboisement du calebassier. Nous allons également faire un village d’exposition de vente. Il y aura des exposants qui viendront sur le festival. Nous aurons un plateau artistique tous les soirs de 19h à 00h où les artistes vont se produire. Donc voici un programme très alléchant pendant trois jours que nous allons faire à Dubréka. Donc si une agence porte haut ce flambeau, il faut dire que cette agence se porte bien.

Quel appel lancez-vous à l’endroit de la population de Dubréka afin de vous accompagner massivement ?

Mon appel va se faire à deux niveaux. D’abord de dire à la population de Dubréka de sortir massivement pour présenter leur culture et soutenir le Festival Lengué. De s’associer à l’organisation, surtout que c’est un festival qui est à caractère gratuit. Le village de festival aussi est gratuit, l’exposition est gratuite, les formations sont gratuites, les concerts sont gratuits. Donc rien n’empêche les populations de se mêler pour faire des échanges. Nous avons pour cette première édition le Sénégal comme pays invité. Donc nous devons bien accueillir les sénégalais.

Mon deuxième appel, c’est au gouvernement. Ce festival n’est pas seulement un festival de musique. Il y a la culture, l’artisanat, l’environnement. Donc tous ces trois ministères sont appelés à nous soutenir. Pour l’instant nous n’avons aucun soutien, ni des entreprises, ni des institutions, ni de l’Etat. Alors que nous voulons institutionnaliser ce festival. Donc pour l’instant personne ne nous a appelés pour nous soutenir d’une manière ou d’une autre. Mais il faut comprendre que nous nous sommes engagés pour organiser ce festival, nous allons le faire. Nous n’avons pas eu d’apport de qui que ce soit jusqu’à ce jour. J’invite alors le gouvernement à se joindre à nous, à accepter de collaborer avec les entreprises privées qui ont des initiatives afin de mener ensemble des activités. Ça ne nous fait rien qu’on dise que Galaxie production, Association Wakily et tel ministère s’associent pour organiser un festival. Par contre cela va vraiment faire une fierté.

Avez-vous eu des contacts avec le ministère de tutelle au paravent?

Nous avons écrit au ministère une demande de partenariat et la présidence d’honneur de cet évènement. La demande n’a pas été répondue jusqu’à ce jour. Mais ça ne change à rien dans la relation qui existe entre nous. C’est notre ministère de tutelle. On ne se rebelle pas contre eux. Par contre, on continue à les appeler à nous rejoindre. S’ils ne viennent pas pour cette première édition, nous souhaitons qu’ils viennent pour la deuxième édition.

Je vous remercie Monsieur !

C’est moi qui vous remercie !

Propos recueillis et réalisés par Younoussa Sylla

Tél: 657513361/662322478

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