(160804) -- GUANGZHOU, Aug. 4, 2016 (Xinhua) -- An African girl takes a picture at the 2016 China-Africa Youth Gala in Guangzhou, capital of south China's Guangdong Province, Aug. 4, 2016. The youth gala, closed here on Thursday, attracted 188 participants from 18 African countries. (Xinhua/Liang Xu) (cxy)

Un vieux dicton chinois indique que “les bons amis se sentent proches bien qu’ils soient séparés par des milliers de kilomètres”, et cet adage peut parfaitement décrire les relations sino-africaines actuelles.

Malgré la distance géographique, la Chine et l’Afrique jouissent d’une amitié à toute épreuve.

La Chine a fermement soutenu la lutte africaine contre le colonialisme, alors que de nombreux pays étaient en lutte pour leur indépendance dans les années 1960 et 1970. Durant des décennies, des ingénieurs, du personnel médical et des experts agricoles de la Chine ont travaillé à côté des Africains. Aujourd’hui, les voies ferrées, les routes, les barrages, les usines et les écoles construits avec l’aide des Chinois sont nombreux à travers le continent. Et le meilleur reste à venir.

DE VRAIS AMIS

En septembre, le tapis rouge sera déployé pour accueillir les dirigeants africains participant au sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).

Le président chinois Xi Jinping a exprimé son souhait de rencontrer les dirigeants africains lors du sommet de Beijing et a appelé à un nouvel élan dans le partenariat stratégique global de coopération entre la Chine et l’Afrique.

“Malgré les changements de l’ordre international, la Chine continuera à maintenir la politique caractérisée par la sincérité, des résultats réels, l’affinité et la bonne foi, tout en défendant la justice et les intérêts partagés afin de soutenir continuellement l’Afrique dans sa recherche de prospérité”, a indiqué M. Xi lors du Sommet de Johannesburg des BRICS tenu en juillet.

  1. Xi a effectué quatre visites en Afrique en tant que président chinois. Ses premières visites à l’étranger après son élection et sa réélection au poste de président — respectivement en 2013 et en 2018 — se sont déroulées en Afrique.

“Renforcer la solidarité et la coopération avec les pays africains constitue un fondement important de la politique étrangère de la Chine”, a indiqué Luo Jianbo, professeur spécialiste de la diplomatie de la Chine de l’Ecole du Parti du Comité central du Parti communiste chinois.

“Comme l’histoire l’a prouvé, la plupart des pays africains ont soutenu la Chine au moment où elle était en difficulté. Et la Chine a adopté le principe de ‘défendre la justice tout en poursuivant les intérêts partagés’ pour montrer aux pays africains qu’elle prêtait toujours une grande attention au renforcement des relations”.

DES PARTENAIRES SINCERES

La Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique depuis 2009. Et il n’y a pas d’autre endroit que Guangzhou pour s’en rendre compte. Plusieurs Africains appellent la ville méridionale chinoise “chez eux”, lorsqu’ils mènent leurs affaires en exportant vers l’Afrique des marchandises fabriquées dans “l’usine du monde”.

Mouhamadou Moustapha Dieng, un homme d’affaires sénégalais, est l’un de ces hommes. Lors de son apogée, son entreprise envoyait chaque mois 150 conteneurs vers son pays.

“Un conteneur est comme un supermarché. Il y a toutes sortes de marchandises, comme des jeans et des motos”, a-t-il noté.

De plus, M. Dieng voit d’autres opportunités. Il espère ouvrir une usine d’emballage au Sénégal, introduisant des lignes d’assemblage de bouteilles chinoises. Une fois que son idée commerciale sera concrétisée, il prévoit un jour d’exporter vers la Chine, des marchandises fabriquées au Sénégal, a indiqué M. Dieng.

Aider l’industrialisation de l’Afrique constitue une priorité des dix plans de coopération annoncés lors du sommet de Johannesburg 2015 du FOCAC. De nombreuses entreprises chinoises sont passées à l’action, en investissant dans le secteur manufacturier qui nécessite une forte main-d’oeuvre, et promeut la croissance et crée des emplois.

  1. Dieng a indiqué que la Chine avait offert des opportunités aux pays africains pour renforcer leur développement. “Cela est plus important que de simplement acheter à bas prix et vendre plus cher”, a-t-il noté.

Au Rwanda, une usine de vêtements créée par des Chinois dans la banlieue de Kigali recrutent actuellement plus de mille travailleurs locaux. Cette usine fabrique des uniformes, des gilets de sécurité et des articles de mode africaine.

Le projet est salué comme un exemple positif qui aide l’industrie textile du Rwanda à être indépendante et à contrebalancer l’afflux de vêtements d’occasion de l’Occident qui entrave la production locale.

Dans un atelier de C&H Garments, une affiche trilingue chinois-anglais-kinyarwanda est accrochée sur un mur : “Retroussez vos manches et travaillez plus dur; vos rêves seront réalisés” — citant ainsi une phrase de M. Xi dans son discours du Nouvel An 2017.

Ericson Ndagijimana, directeur des ressources humaines de l’entreprise, a indiqué que le slogan avait encouragé plusieurs travailleurs locaux comme lui. “Quand je suis arrivé, je ne connaissais rien à cela (fabrication de vêtements), et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de travailler dur”, a-t-il indiqué.

Selon un rapport d’Ernst & Young, l’IDE de la Chine en Afrique s’est diversifié à travers les secteurs. En 2016, les emplois créés par les projets liés à l’IDE chinois ont atteint un nombre record, soit trois fois plus que le nombre d’emplois créés par le plus grand investisseur derrière la Chine.

DES RESULTATS REELS

Afin de réaliser les dix plans de coopération, la Chine a annoncé en 2015 un soutien financier atteignant 60 milliards de dollars. En mars 2018, environ 90% de ce fonds avait été versé ou engagé, a fait savoir Dai Bing, directeur général du Département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.

A l’aide de ce soutien, de nouveaux projets d’infrastructures émergent à travers le continent, dont un train électrique reliant l’Ethiopie à Djibouti, une ligne de chemin de fer à écartement standard Mombasa-Nairobi au Kenya, et le pont maritime de Maputo au Mozambique.

Raphael Tuju, secrétaire général du Parti du Jubilee actuellement au pouvoir au Kenya, a affirmé que la Chine avait remporté les coeurs et les esprits des Africains, en accordant des prêts et des aides à ce continent pour améliorer ses infrastructures.

La société de conseil internationale McKinsey & Company a indiqué dans un rapport l’année dernière qu’en seulement deux décennies, la Chine était devenue le partenaire économique le plus important de l’Afrique.

“Avec le commerce, les investissements, le financement des infrastructures, et l’aide, aucun autre pays n’a un engagement aussi profond et étendu en Afrique”, selon la société.

De nombreuses personnes pensent que cet engagement sera renforcé lors du sommet de Beijing du FOCAC.

Le président rwandais Paul Kagame, qui assure également la présidence tournante de l’Union africaine pour 2018, a indiqué que la partie africaine était en attente de ce sommet et était prête à promouvoir le développement du FOCAC afin de générer davantage de bénéfices pour les peuples des deux parties. Fin

Source: Xinhua