Ce mardi 14 mai 2019, le projet de prévention de la migration irrégulière a été lancé à Conakry. C’était en présence de plusieurs autorités des départements ministériels et les partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants de l’OIM. L’objectif est de promouvoir l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et la réduction du taux de chômage en Guinée. 

Initiée par l’Organisation Catholique pour la Promotion Humaine (OCPH), la campagne a pour nom « Libre de partir, libre de rester ». Le but principal est d’inviter les jeunes à rester et saisir les opportunités locales, comme l’indique d’ailleurs un slogan intitulé « les opportunités économiques existent aussi chez moi ».

Pour Abé Mathieu Loua, Secrétaire Général de l’OCPH, cette campagne a été lancée pour la première fois à Dakar par le Pape François pour aider les Etats africains à prévenir la migration irrégulière.

« Cette campagne a été lancée par le Saint Père, le Pape François, lors de la rencontre des évêques chargés de la Caritas à Dakar. Le Cardinal au niveau de la Caritas à l’international a invité toutes les Caritas à faire cette campagne du père. Quand nous sommes arrivés en Guinée, notre préoccupation était de réfléchir comment il faut faire pour appuyer justement l’Etat dans ce combat ».

Le Secrétaire Général a poursuivi son intervention pour indiquer que les travaux de démarrage effectif du projet sur le terrain avancent à grand pas. Il ajoute ceci:

« C’est un projet de sensibilisation et de formation qui va inviter les jeunes à réfléchir sur l’avenir et savoir que l’avenir n’est pas dans les autres pays. Nous avons l’essentiel chez nous. Mais nous pensons que c’est chez les autres qu’on peut trouver ce qu’on recherche », dit-il. Puis d’ajouter : « Pour le moment, nous sommes à une phase pilote. Les recrutements sont déjà en cours et le ciblage est déjà fait et les lieux sont déjà désignés».

Abordant dans le même sens, le Directeur du centre professionnel Don Bosco de Kankan, Marco Tiasse, affirme à son tour que son centre travaille d’arrache-pied il y a 30 ans pour résoudre la question d’immigration. Il n’adouci pas le ton, car il estime que le moment est toujours favorable de poursuivre le combat.

« Notre centre a toujours œuvré pour deux aspects : le premier c’est la formation ; le second, c’est l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. Mais tout commence d’abord par la formation. Depuis trente ans nous opérons en Guinée en train de nous pencher sur la question ».

La présente cérémonie a été placée sous la tutelle du ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. Celui s’est fait représenté par sa Chef de division pour la coordination des interventions pour l’Emploi des jeunes, Mme Fatoumata Binta Sow. Celle-ci a éprouvé toute sa gratitude quant au bien-fondé de ce projet. Elle rassure les initiateurs de tout le soutien de son département à accompagner le programme durant toute sa phase d’opération.

« Le premier apport du ministère, c’est d’abord de soutenir et encourager toutes les initiatives qui sont là pour accompagner le programme du gouvernement guinéen. Dans ce sens, nous soutenons et encourageons le projet qu’on vient de nous présenter. Notre mission, c’est d’essayer de collaborer étroitement avec tous ces partenaires techniques et financiers pour que nos jeunes puissent bénéficier des projets et programmes de formation et de sensibilisation », apporte la dame.

Avant de terminer, il faut rappeler que le coût global du financement du projet s’élève à environ 950.000 euros, un peu plus de 10 milliards de franc guinéen.

Younoussa Sylla, pour guineeminesnature.com

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