La communauté internationale célèbre ce 05 juin la journée mondiale de l’environnement, « la biodiversité » est le thème de cette année. C’est un appel à l’action pour lutter contre la perte accélérée d’espèces et la dégradation de la nature.

Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui le fait que les espèces végétales et animales sont menacées d’extinction, en grande partie à cause des activités humaines.

Mais c’est quoi la biodiversité ? Quels sont les enjeux et défis ? et quels impacts de la pandémie du coronavirus sur nos écosystèmes ? Que faire pour la sauvegarder ?

Notre planète regorge des millions d’espèces animales et végétales à la fois riches et variées. La République de Guinée, elle aussi a été dotée par d   me nature de nombreuses espèces mais qui sont aujourd’hui menacées par les actions anthropiques.

Mais c’est quoi la biodiversité dont il est question ? et pourquoi doit-on la préserver ?

La biodiversité, ou diversité biologique, se définit comme étant la diversité des êtres vivants qui rend possible la vie sur Terre, pour faire simple comme le dirait l’autre.

On compte selon les statistiques, plus de 8 millions d’espèces dans le monde constituée des plantes et des animaux en passant par les champignons et les bactéries. Les écosystèmes qui les abritent, tels que les océans, les forêts, les paysages de montagnes, et les récifs coralliens ainsi que la diversité génétique qu’on y trouve font également parties de cette riche et importante biodiversité mondiale.

S’agissant de son importance, il faudra retenir que des écosystèmes sains, riches en biodiversité, sont essentiels à l’existence humaine. Les écosystèmes soutiennent la vie humaine de multiples façons, en purifiant l’air et l’eau, en assurant la disponibilité d’aliments nutritifs, de médicaments et de matières premières naturels tout en réduisant les catastrophes.

 Cependant, force est de reconnaitre que nous n’avons pas pris soin de la nature, en tous cas pas suffisamment avec tout ce qui se passe.

Pour preuve, s’il en est besoin, nous sommes témoins de feux de brousse sans précédent au Brésil dans l’Amazonie précisément, en Californie et en Australie, à des invasions de criquets dans la Corne de l’Afrique, et à la destruction des coraux : les récifs meurent.

En Guinée aussi, ces phénomènes sont observés notamment la dégradation des sols, les effets du réchauffement climatique, l’insalubrité galopante, la liste est longue.

Venons-en à présent aux enjeux et défis.

Les statistiques font état d’un million d’espèces végétales et animales menacées d’extinction, certaines d’ici quelques décennies, selon le dernier rapport de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

Chaque espèce, pourtant, joue un rôle important dans le maintien d’un écosystème équilibré et sain. Les pertes de biodiversité et d’habitats peuvent accroître la propagation des maladies infectieuses et des virus.

Intéressons-nous à présent aux facteurs de la perte de la biodiversité.

Les cinq principaux moteurs de la perte de biodiversité, tels qu’identifiés par le dernier rapport de l’IPBES et du GEO-6, découlent de notre activité.

Il s’agit du réchauffement climatique, des pollutions, de la présence d’espèces exotiques envahissantes ; la dégradation des sols, et la surexploitation des espèces tant animales que végétales.

La pandémie de coronavirus en cours, avec plus de 5 millions de personnes contaminées et près de 400 mille morts, selon l’organisation mondiale de la santé ne vient pas arranger les choses, même si des aspects positifs sont à noter, comme la réduction des émissions de co2, les pollutions et l’insalubrité notamment en milieu marin.

En effet la dernière en date d’une série d’épidémies dues à des zoonoses, montre que la santé de la planète est liée à notre santé.

L’économie mondiale elle, est étroitement liée à la biodiversité dois-je le rappeler.

Tenez, Les services fournis par la biodiversité représentent une valeur estimée à entre 125 et 140 000 milliards de dollars des États-Unis par an, soit plus d’une fois et demie la taille du PIB mondial. Les aliments que nous consommons, l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons proviennent de la nature. Alors que la population mondiale s’apprête à compter 10 milliards de personnes, nous devons saisir les opportunités et la valeur de l’environnement naturel plutôt que d’y être hostile.

La bonne nouvelle, tout de même et non négligeable, c’est que nous pouvons inverser les tendances à la perte de biodiversité en ré-imaginant notre relation avec la nature et en agissant dès maintenant pour accroître l’ambition et la responsabilité en matière de protection de la nature.

 Nous devons conserver et restaurer la faune et les espaces sauvages, changer notre façon de produire et de consommer nos aliments, promouvoir des infrastructures respectueuses de l’environnement et transformer les économies afin qu’elles deviennent des gardiennes de la nature.

Il est donc temps de mettre la nature au cœur de toutes nos décisions. Nous savons ce qu’il faut pour vivre en harmonie avec la nature. Sommes-nous prêts à donner la priorité à notre maison commune et tenir compte de son appel.

Bonne journée de l’environnement à toutes et à tous !

Idi Camara

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