le vendredi 7 septembre, Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition énergétique, et Jochen Flashbarth, son homologue allemand, ont lancé un groupe de travail interministériel sur la question climatique. Ce groupe, prénommé « groupe de travail Meseberg sur le climat », a été créé « à la demande du président de la République française et de la chancelière allemande » qui en juin dernier avaient annoncé vouloir collaborer pour mettre en œuvre l’Accord de Paris. « Une pareille coopération est inédite et encourageante », se satisfont les deux secrétaires d’Etat.
Le groupe de travail doit notamment se pencher sur la contribution de chaque secteur de l’économie à la réalisation des objectifs climatiques à moyen et long terme. Il doit aussi envisager « une utilisation efficace des instruments disponibles pour atteindre [les] objectifs climatiques ambitieux, tels que le budget de l’UE, la finance durable et les incitations économiques ». France et Allemagne devraient présenter « d’ici début 2019 » des options sur la tarification du carbone.
Les secrétaires d’Etat ont aussi abordé la question de la préservation de la biodiversité. Ils « reconnaissent la nécessité de générer une dynamique et une prise de conscience de même ampleur que celles générées par le climat » et envisagent « l’adoption de mesures trans-sectorielles relatives notamment à l’utilisation des pesticides, à la protection des espaces naturels, à l’eau, etc ». Ce message sera porté en 2020, assurent-ils. Ils plaident aussi pour un « renforcement de l’ambition environnementale de la PAC », via, notamment, l’ecoscheme proposé par la Commission européenne.
En matière de santé environnementale, les secrétaires d’Etat travailleront « pour améliorer la mise en œuvre du règlement REACH, en améliorant par exemple les informations sur les effets à long terme des substances chimiques pour la santé et l’environnement ». De même, « ils exploreront les possibilités pour renforcer la qualité, l’indépendance et la transparence des processus d’évaluation toxicologique réalisés par les agences européennes ». Ils souhaitent enfin que l’Europe adopte « une définition ambitieuse des nanomatériaux, qui soit transversale à toutes les réglementations et applicable à tous les secteurs de l’économie ».
In actu-environnement.com