Le Coordinateur humanitaire de l’ONU en Syrie, Ali al-Zatari, a appelé jeudi toutes les parties au conflit à permettre l’accès de l’aide humanitaire à toutes les personnes dans le besoin à travers le pays.

La Syrie doit se relever et espérons que cela se déroulera pacifiquement, a dit M. al-Zatari, dans un entretien accordé à ONU Info.

Le Coordinateur humanitaire a déclaré que les Nations Unies ne pouvaient pas fournir d’aide humanitaire à Idlib depuis le territoire syrien, « parce que la région échappe au contrôle du gouvernement » et que « la procédure pour y accéder pourrait être très longue et compliquée ».

« La Syrie traverse toujours une grave crise humanitaire et cette crise affecte également environ 13 millions de citoyens syriens et de réfugiés », a dit le haut responsable onusien. « Des millions de personnes ont toujours besoin d’une aide humanitaire fournie par l’ONU ou d’autres organisations de secours », a-t-il souligné.

La semaine dernière à New York, le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, et une délégation du gouvernement syrien se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Nous avons convenu d’un plan qui permettrait un accès plus important et plus rapide, ainsi que diverses évaluations de la situation des personnes dans le besoin. (…) Si les choses se poursuivent bien, comme convenu, nous prévoyons un plan de réponse d’ici mars 2019 », a dit M. al-Zatari.

Le Coordinateur humanitaire a indiqué que les taux de pauvreté et de chômage sont élevés en Syrie, soulignant que, même si la vie a repris son cours dans certaines régions du pays, comme dans la capitale Damas, cette tendance ne reflète toutefois pas la situation générale dans le pays.

« Il n’y a plus d’affrontements armés et d’obus tombant sur les toits et les personnes dans de nombreuses villes et territoires syriens, mais dans d’autres régions, cette menace existe toujours et les gens sont toujours effrayés et en insécurité », a -t-il dit.

Alors que le plan d’intervention humanitaire d’urgence pour la Syrie s’élève à 3,4 milliards de dollars, M. al-Zatari a déclaré que l’ONU n’a reçu que moins de 45% du montant nécessaire, « ce qui limite notre travail en Syrie ».