Dans le Nord-Ouest des États-Unis, la région est humide et le ciel gris. La mousse pousse sur les arbres, les gouttes d’eau tombent des lampadaires et semblent s’infiltrer presque partout. Fut un temps, les habitants qui subissaient une autre année d’épais brouillard et de nuages gris étaient ensuite récompensés par un été indien, lumineux, luxuriant et son ciel bleu.

« La plupart des gens que je connais essaye de ne pas quitter Seattle en août », indique Karin Bumbaco, climatologue d’État adjointe pour l’État de Washington.

Mais pendant une bonne partie des deux dernières semaines, l’air de trois des villes les plus propres et les plus humides de l’Amérique du Nord était plus pollué que celui de Bombay, de Jakarta et de toutes les grandes villes industrielles de Chine. Pendant un bref moment, dans la soirée du 22 août, Vancouver est devenue la ville la plus polluée au monde en terme de particules fines, devant Seattle et Portland. Ces dernières, une fois inhalées, peuvent se loger dans les poumons et rendre la respiration difficile même si chez les adultes en bonne santé.

À Seattle, un cycliste porte un masque.

Les centaines d’incendies de forêt qui brûlent dans presque toutes les directions depuis des semaines ont transformé le ciel du Nord-Ouest des États-Unis en une fine couverture brumeuse de couleur orange, qui piège les habitants dans leur maison, met en danger les travailleurs agricoles et même certains animaux. Dans une région réputée pour la qualité de son air, cela fait la troisième fois en quatre ans que le niveau de pollution atteint des seuils dangereux en août.

Avec le changement climatique, les forêts de l’Ouest américain se dessèchent, ce qui favorise l’apparition d’incendies plus importants et qui durent plus longtemps. Ces derniers engendrent de la fumée, une menace souvent oubliée et pourtant de plus en plus importante. Un peu plus tôt cette année, l’Agence américaine de protection de l’environnement a révélé que la fumée issue des incendies de forêt constituait désormais 40 % de la pollution aux particules fines aux États-Unis.

« Au cours des prochaines décennies, nous pensons que le nombre de feux de forêts pourrait se multiplier par deux dans l’ouest du pays », explique Andrew Wineke, porte-parole du Département de l’écologie pour l’État de Washington. « Que va devenir toute cette fumée ? »

Cette année, c’est dans le Nord-Ouest Pacifique que cette fumée fut la plus visible.

Lu sur le site nationalgeographic

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
25 − 23 =