Ces derniers temps , les recettes fiscales  font l’objet de débats parfois les plus passionnants entre ceux qui apprécient les performances réalisées par l’administration fiscale au gré de l’évolution des prévisions et ceux qui pensent que ces prévisions sont toujours  sous-évaluées. A la tutelle aussi, au ministère du Budget, on s’en mêle pour s’offrir des têtes avec des arguments qui renforcent la position de ceux qui sont convaincus que les prévisions ont toujours été  sous-évaluées.

En faisant un récapitulatif de l’évolution des recettes et du taux de réalisation, de 2015 à 2018  , il s’avère que bien d’efforts ont été consentis par les responsables des impôts pendant cette période pour  suivre la cadence évolutive des objectifs budgétaires contraignants des autorités du pays.

Pendant cet intervalle de temps, avec des conditions de travail qui sont restées à la limite insoutenables (cadre organique inadapté et le cadre de travail exécrable avec un bâtiment qui a besoin de tout), peut on lire dans un rapport de la mission du FMI, les prévisions budgétaires collées à la direction nationale des impôts ont  doublé.

De  3mille452 milliards en 2015 à 4mille 528 milliards en 2016 puis à  6mille 34 milliards en 2017 , les prévisions ont atteint la barre historique de  7mille milliards en 2018.

Pour avoir une idée de la croissance de ces recettes fiscales, il est important de rappeler, qu’elles étaient à  3mille 452 milliards en 2015 , et qu’elles sont à 3mille 505 milliards , rien que pour le premier semestre de 2018 (de janvier à juin) .

Il est donc incontestable au regard  des chiffres disponibles, que les prévisions ont  connu une augmentation exponentielle depuis 2015.

Par contre, a-t-on regretté dans le rapport,  les recommandations faites pour une meilleure productivité de l’administration fiscale, ont souffert d’application empêchant ainsi la DNI de progresser et de mieux appréhender la matière fiscale.

Ces difficultés sont au nombre de trois,  précisent les experts du fonds dans le rapport. 

Un cadre organique inadapté à la bonne réalisation des missions, ( bâtiment des impôts délabrés avec des toilettes inexistantes), une démarche de réformes et de modernisation insuffisamment cadrée et accompagnée et une grande faiblesse des moyens d’action mis à la disposition.

A préciser, que ces insuffisances imputables au manque d’attention de la tutelle pour l’administration fiscale, ont  été aussi rappelées dans le dernier rapport d’audit de l’inspection d’État concernant le même service.

Il est alors évident, que le  nouveau ministre porté sur les résultats, pourraient faire bon usage de ces différentes  recommandations afin d’avoir des arguments de pression sur la direction nationale des impôts.

Avec mosaiqueguinee.com