« Le compte n’y est pas. » C’est en ces termes que Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique qualifie les propositions des industriels du tabac pour lutter contre les déchets de leurs produits. Dans le cadre de la Feuille de route économie circulaire (Frec), le gouvernement compte « mettre [les fabricants de cigarettes] face à leurs responsabilités ». Mais, pour l’instant, ils ne proposent qu’une meilleure sensibilisation des fumeurs pour éviter que les mégots ne polluent l’environnement et les océans.

En juin dernier, Brune Poirson réunissait les industriels du tabac pour leur demander de luiprésenter des engagements écologiques volontaires en septembre prochain. « Manifestement, les industriels considèrent que la lutte contre la pollution par les mégots de cigarettes passe par la seule éducation des consommateurs et leur sanction », résume le ministère de la Transition écologique. Pour l’instant, les fabricants de cigarettes n’ont proposé que des mesures d’information. « Ils renoncent à tout engagement chiffré, en matière de financements mobilisables par les industriels pour la lutte contre leurs déchets, ou d’objectifs de réduction des mégots présents dans l’environnement », explique le ministère ajoutant : « Rien non plus en matière d’une meilleure écoconception de leur produit ».

Et la secrétaire d’Etat de réitérer sa volonté de voir mis en place une nouvelle responsabilité élargie des producteurs (REP) : « Il est temps que l’industrie du tabac fonctionne comme l’ensemble des filières de gestion des déchets en France, et qu’elle repose sur une double responsabilité, celle du consommateur mais aussi celle du producteur. » Cette option, défendue par la Commission européenne dans son projet de directive sur les produits en plastique à usage unique, pourrait être inscrite dans la future loi économie circulaire si les industriels ne proposent pas « de réels engagements chiffrés ».

actu-environnement

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