L’épisode de pollution le plus exceptionnel à Paris cette année a concerné l’ozone, révèlent les derniers chiffres d’Airparif présentés ce mardi 18 septembre à la veille de la journée de… la qualité de l’air. Il n’a en revanche pas été constaté d’épisode majeur de pollution aux particules fines cette année.
Des niveaux d’ozone dépassant le seuil d’information (180 μg/m3) ont été enregistrés pendant plusieurs journées isolées en juillet, ainsi que sur deux périodes consécutives sur les deux mois d’été. « La procédure d’alerte a été déclenchée compte tenu de la persistance du phénomène« , indique l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air. « Les températures élevées et le fort ensoleillement ont été propices à la fabrication d’ozone à partir de polluants émis directement sur la région, qui se sont ajoutés à des imports en provenance d’autres régions« , explique-t-elle.
Cette pollution marque le plus grand épisode de pollution à l’ozone depuis 2003. L’ozone est un polluant secondaire, résultant de la transformation chimique d’autres polluants comme les oxydes d’azote (Nox) et les composés organiques volatils (COV). « L’ozone est un gaz irritant qui peut provoquer une inflammation de l’arbre bronchique. Il est souvent responsable d’une irritation du nez, de la gorge, des yeux ; il diminue les fonctions respiratoires (…)« , rappelle Pierre Souvet, président de l’Association Santé Environnement France (Asef).
Ces résultats ont été présentés par les cinq partenaires du ballon Generali, un ballon situé dans le sud-est de Paris qui mesure la qualité de l’air depuis 2008. Depuis mars dernier, cet aérostat permet de mesurer l’ozone en temps réel du sol jusqu’à 300 mètres d’altitude.
in actu-environnement.com