Après trois semaines grève et des négociations internationales avec le syndicat des travailleurs, CDM Chine décide de façon unilatérale, la reprise du travail dans ses mines pour ce samedi 13 novembre. Dans une notification signée de son Directeur Général, la junior bauxitique Chinoise martelait ceci : « les employés qui ne reprennent pas leur poste avant le 16 novembre 2021 à 18 heures seront considérés comme démissionnaires et ne bénéficieront pas des avantages sus-énumérés ».

Une menace qui illustre à elle seule que CDM Chine opte pour la méthode forte en lieu et place d’une solution négociée avec les travailleurs pour qui le droit de grève est pourtant garanti, jusqu’à preuve du contraire.

Comme si cela ne suffisais pas, dans le document dont Guinéenews détient copie, la direction générale de la société ne s’empêche pas d’affirmer que « la gendarmerie guinéenne garantira le droit des travailleurs suivant la loi en vigueur. »

Mais tout naturellement, du côté de la délégation syndicale, la réponse est catégorique. « La grève reste maintenue toujours », déclare un membre de la délégation à Guinéenews. Puis de préciser : « nous avons rencontré les travailleurs pour leur expliquer le niveau d’avancement de la négociation. Ils ont décidé de continuer la grève jusqu’à la satisfaction de nos réclamations. »

Par ailleurs, notre interlocuteur explique que « depuis une semaine maintenant, il y a des pourparlers à la base vie de CDM-CHINE avec la médiation des Préfets de Télimélé et Boké afin de trouver un accord pour la reprise des travaux. Mais la direction n’affiche toujours pas une bonne volonté d’appliquer même les points qui ont été avancées dans les négociations depuis Conakry ».

Pour rappel, dans son préavis de grève, la délégation syndicale des travailleurs de CDM CHINE revendiquait, entre autres, une augmentation de salaire de 300%, alors le salaire moyen est de 750 000 GNF (moins de 80 $ us). Mais la direction propose à son tour 5% à partir de 2022.

Un traitement salarial qui en dit long sur l’exploitation dont les Guinéens font l’objet dans certaines entreprises et l’impérieuse nécessité pour le gouvernement de Transition de se saisir de ce dossier devenu un serpent de mer que l’inspection générale de travail n’arrive pas à gérer.

Avec guineenews.org

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