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Votre quotidien en ligne a rencontré cette semaine Mme Assatou Billy Sow, Chercheure en énergie, environnement et genre. Présidente de l’association guinéenne pour la promotion des énergies renouvelables. Secrétaire générale du réseau africain des femmes scientifiques et ingénieures. Avec elle, nous avons tenté de passer en revue des problèmes auxquels des mineurs sont confrontés dans les activités d’exploitation minière et carrière des zones périphériques de Conakry et à l’intérieur du pays. Nous avons parlé également de quelles mesures que la Guinée doit se doter en vue de rompre avec la problématique de gestion des ordures dans la capitale.

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« Pour la première fois que je suis allée à Kintinian, c’était dans le cadre d’une étude, nous sommes passés là pour voir comment ça se passe dans le domaine de l’orpaillage. Mais je pus vous dire que j’ai failli piquer une crise parce que j’étais vraiment choquée. Je ne pouvais pas imaginer qu’en ce 21ème siècle, les gens pouvaient travailler dans les conditions pareilles. Et je ne pouvais pas imaginer aussi l’état de dégradation de ces sites où l’orpaillage est pratiqué. Et donc je me dis que quelque part comme s’il y avait un laisser-aller. Sur ces sites on rencontre beaucoup de femmes qui avaient leurs bébés au dos qui pleuraient dans la chaleur et tout.  Et il y avait aussi des enfants qui trainaient là qui n’avaient pas eu la chance d’aller à l’école. Et ces enfants peuvent tomber n’importe où et à tout moment. Donc j’étais vraiment choquée de les voir dans cet état. Je me suis dit que les zones minières notamment les zones d’orpaillage  ce sont les zones où l’environnement est complètement détruit.  Il faut qu’on fasse une réflexion pour voir comment réaménager ces zones. Et il faut faire une réflexion aussi pour améliorer les pratiques. Parce qu’on ne peut pas l’interdire c’est une tradition séculaire. Et ces populations vivent de ça. Mais il faut qu’on trouver les moyens pour rendre cette pratique plus digne, que les enfants qui accompagnent les parents puissent aller à l’école même si  c’est à côté que les enfants qui tombent malade puissent être transportés dans un centre de santé qui se trouverait juste à côté. Et que les populations soient sensibilisées davantage pour qu’elles puissent faire le reboisement au fur et à mesure que l’activité cesse. Et donc à ce niveau là il y a beaucoup de travail à faire».

‘’Chacun de nous doit arrêter de prendre les sachets d’eau pour jeter dans la rue’’

« Mais ce n’est pas qu’à ce niveau seulement. Si vous prenez l’assainissement de la ville de Conakry qui est une ville très salle. Nous devrions y réfléchir  et chacun de nous doit arrêter de prendre les sachets d’eau pour jeter dans la rue, que chacun de nous ramasse les ordures qui sont chez lui dans sa cour, puisque c’est au niveau local d’abord qu’il faut agir. Au niveau des quartiers, qu’on se donne les mains pour assainir. Au niveau des communes, qu’on se donne les mains aussi pour nettoyer les coins, sinon on ne pourra pas s’en sortir. A présent cette ville reflète notre comportement qui signifie tout simplement que les guinéens sont sales »

Propos recueillis par la Rédaction

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