Beny Steinmetz n’en finit plus d’enchainer les déconvenues dans le dossier des titres miniers du gisement de fer Simandou en Guinée. Acquis en 2008 par sa société éponyme, les permis ont été retirés par le régime d’Alpha Condé quelques années plus tard pour des faits de corruption.
Nouveau coup dur pour l’homme d’affaires israélien Beny Steinmetz. Dans une décision rendue le mercredi 18 mai dernier, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) a en effet réaffirmé le caractère frauduleux des titres miniers obtenus sur le fer de Simandou, il y a plus d’une décennie par son entreprise Beny Steinmetz Group Resources.
« Les requérants et certains de leurs associés ont déployé des efforts extraordinaires pour dissimuler les pratiques de corruption, en recourant à des intermédiaires pour corrompre des tiers ou s’assurer de leur influence, en falsifiant des factures, en utilisant des techniques comptables inappropriées […] », indique la sentence relayée par le Financial Times.
Le CIRDI, qui fait office de tribunal arbitral de la Banque mondiale, s’est en outre déclaré incompétent pour statuer sur les indemnités de « plusieurs milliards d’euros » réclamées par BSGR pour l’expropriation de deux des quatre blocs de Simandou, ainsi que du gisement de fer de Zogota.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale par l’Agent judiciaire de l’Etat, Conakry se félicite d’une « sentence historique » et d’une « décision de la plus haute importance » pour le peuple guinéen. Malgré les multiples reports enregistrés depuis plus de 20 ans, Simandou demeure en effet un projet porteur d’espoirs dans le pays et le régime actuel espère exporter les premières tonnes de minerai de fer d’ici trois ans. A cet effet, la Guinée a conclu en mars dernier un accord-cadre avec les différents partenaires actifs sur les quatre blocs du gisement.
Avec Agence Ecofin