L’ONG ACORD Guinée a contribué entre 2018 et 2020 à ouvrir les débats sur les questions foncières (formations des membres sur les directives volontaires, le code foncier, organisation d’atelier national sur les enjeux du foncier etc..) au niveau de la plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier

C’est dans cette perspective que s’inscrit la réalisation de 5 études de cas menées dans quatre localités ( soit 1 ou 2 cas par région ) dans le cadre de la capitalisation sur les pratiques de gestion foncière existantes et les processus de sécurisation foncière et/ ou de gestion des conflits fonciers. Tout le processus a été conduit par les organisations nationales membres de la plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier avec l’appui d’un consultant international basé à Bamako.

Les résultats de ces études de pratiques de sécurisation foncière ont été présentés, amendés et validés dans les localités de Nzérékoré (Guinée Forestière), Dabola (Haute Guinée), Mamou (Moyenne Guinée) et Coyah (Basse Guinée).

C’est dans le souci d’améliorer les produits des études réalisées et validées que l’ONG ACORD Guinée, à travers le financement de l’AFD via le CTFD organise cet atelier de partage. Cela entre dans le cadre du travail de capitalisation sur les pratiques de sécurisation foncière.

L’objectif global du projet multi-pays financé et dont la maitrise d’ouvrage est assurée par l’AFD et d’appuyer à l’élaboration et la mise en œuvre de politiques foncières qui soient adaptées aux enjeux de sécurisation du plus grand nombre dans le pays d’intervention de l’AFD, avec un focus particulier sur l’Afrique de l’ouest et notamment le Sahel.

Au terme de ces travaux de deux jours, le représentant pays d’ACORD Guinée, Macky Bah, a tenu à remercier les participants.

« Au nom de ma plateforme, je vous remercie très sincèrement pour votre participation à ces débats qui, pour moi, ont été des débats très fructueux, et qui nous ont permis d’appréhender certaines questions qui nous taraudaient l’esprit »

« Nous avons mis en place des groupes thématiques. Je pense que la semaine prochaine on va engager le partage d’information par rapport aux résultats des analyses qui ont été faites par les différents groupes thématiques pour voir quels sont les éléments sur lesquels nous pouvons approfondir nos réflexions qui vont prendre en compte les états généraux qui auront lieu normalement au mois d’avril 2021. Je remercie nos frères du Sénégal et du mali qui ont accepté de venir partager leur petite expérience ».

Pour le représentant de la République du Mali, Boukary Guindo, cette rencontre fut plutôt l’occasion pour lui d’apprendre de la Guinée des enseignements par rapport à sa politique foncière, notamment l’accès des femmes à la terre.

« Ces différents pays de l’Afrique de l’ouest, à savoir la Guinée, le Sénégal et le Mali, nous avons presque les mêmes coutumes, les difficultés d’accès à la terre sont similaires, mais à proprement parlé ce n’est une difficulté d’accès à la terre mais il s’agit d’un accès sécurisé à la terre. Si on dit que les femmes n’ont pas accès à la terre non, il faut revoir la façon, les femmes ont accès à la terre, mais les femmes ne peuvent pas s’approprier de la terre, d’ailleurs la terre n’appartient à personnes, elle appartient au groupe social. Donc vouloir l’individualiser c’est comme contribuer à détruire le tissu social ».

Pour sa part, Iba Mar Faye du Sénégal estime qu’il est important pour les pays de la sous-région ouest africaine de se donner les mains pour mieux traiter cette question foncière.

« Il est important que tous les pays africains ou ouest-africains puissent se lancer dans le processus de réforme foncière, échanger entre eux pour comprendre et partager les mêmes enjeux pour pouvoir se mouvoir un peu dans le dialogue politique, parce que c’est hyper important que chacun puisse le valoriser dans son pays. Donc on a beaucoup appris de la Guinée en termes de gestion foncière. On a tenu également partager ce qui s’est passé et ce qui se passe encore au Sénégal, dans le souci de savoir ce qui se passe dans notre sous-région ».

Pour boucler la boucle, l’honneur revenait à la vice-présidente de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée, Hadja Foulématou Camara, de  prononcer les mots clôture.  Dans son allocution, elle a tenu d’abord à remercier l’ensemble des participants pour leur déplacement, avant de promettre l’engagement de sa structure à accompagner ACORD Guinée dans la résolution de la question foncière en Guinée.

« Je remercie l’ensemble des participants qui ont eu à travailler dans l’ambiance et dans l’acceptation. Il y a eu une excellente séance de travail par rapport au programme. Vous conviendrez que la terre est un élément capital pour la promotion des activités économiques en milieu rural, donc nous sommes concernés à plus d’un titre.

Nous voulons que les décideurs nous associent depuis l’élaboration et la gestion de politique foncière, pour une gestion durable et équitable qui favorise l’agriculture familiale qui est respectueuse de l’environnement et qui garantit la sécurisation foncière.

Je dirais à ACORD Guinée et à ses partenaires que la CNOPG s’engage à accompagner ce processus du début à la fin »

Pour terminer, il faut rappeler que l’Agence Française de Développement (AFD) apporte un appui technique et financier pour la mise en œuvre des activités du « projet   d’appui à l’élaboration des politiques foncières » appelé (CTFD III).

Younoussa Sylla

Tel : 624366435

 

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