Découvert par la compagnie minière canadienne Lucara Diamond au Botswana, ce diamant de 1109 carats sera taillé en plusieurs pierres après que sa mise aux enchères est restée infructueuse.

 

Le Lesedi La Rona (« Notre lumière » en Tswana, langue nationale du Botswana) ne trouve pas preneur. Aucun acheteur n’a souhaité enchérir lors de sa mise en vente chez Sotheby’s à l’été 2016, ni ne s’est manifesté depuis auprès de Lucara, qui espérait encore récemment le vendre à un collectionneur qui le conserverait brut. William Lamb, PDG de Lucara, a plusieurs fois fait des déclarations en ce sens: « C’est seulement le deuxième diamant de plus de 1000 carats, pourquoi voudrait-on le tailler? » Un fragment de 373 carats, détaché de ce diamant de la taille d’une balle de tennis, a en revanche été vendu par Lucara pour un peu plus de 15 millions d’euros.

Ce diamant de 1109 carats est bien le deuxième plus gros jamais découvert, après le Cullinan, une pierre de plus de 3000 carats excavée en 1905 en Afrique du Sud. Brisé au premier essai de taille, le Cullinan a lui aussi été fragmenté en 9 pierres principales et près de 100 brillants, inclus dans les joyaux de la couronne britannique. C’est cette comparaison qui pousse Kieron Hodgson, expert de la banque d’investissement britannique Panmure Gordon, à déclarer à Reuters qu’une pierre au-dessus de 1000 carats est trop grosse pour être vendue.

Avant sa mise aux enchères à l’été 2016, le Lesedi La Rona avait été évalué à plus de 60 millions d’euros. Une somme déjà dépassée par « La constellation », un autre diamant de 813 carats vendu par Lucara en 2015. Pour tenir compte du risque lors de la taille, Lucara a conservé 10% des parts du diamant, et sera intéressé à sa vente après taille et polissage. La vente de diamants a fait du Botswana, deuxième producteur mondial derrière la Russie avec 20 501 carats en 2016, un pays à revenu intermédiaire.

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