le gouvernement gabonais a suspendu, jusqu’à nouvel ordre, toute activité d’orpaillage et de production d’or dans tout le pays ; a-t-on appris mercredi dernier. Une décision qui intervient alors qu’un trafic illégal a été constaté dans plusieurs localités par des individus peu scrupuleux.
Dans un communiqué signé le 17 septembre 2018, le ministère de l’économie, des infrastructures et des mines a temporairement suspendu toutes les activités d’orpaillage, de recherche et de production d’or sur l’ensemble du territoire national. «Il a été constaté un développement des sites d’exploitation sauvage et illicite dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, faisant courir des risques graves de dégradation de l’environnement et de troubles à l’ordre public dans les zones géographiques concernées», peut-on lire dans le communiqué.
« Tout contrevenant à la présente décision s’exposera à des sanctions conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans notre pays », a menacé le gouvernement ; en précisant que « des missions de contrôle et d’audit de tous les sites d’orpaillage, de tous les permis de recherche et d’exploitation, ainsi que de toutes les autorisations portant sur les activités aurifères, seront organisées dans les prochains jours ».
« Au terme de ces missions, souligne le communiqué, les opérateurs seront classés selon des critères de conformité légaux pour permettre, d’une part, le renforcement de la protection des opérateurs respectueux des dispositions légales et d’autre part l’application des sanctions prévues par les dispositions législatives et réglementaires ».
Rappelons, de sources officielles, que le Gabon exploite l’or depuis 1937. Depuis cette date, environ 40 tonnes d’or ont été extraites des sites d’orpaillages à travers le pays, qui dispose de plusieurs sites de production d’or. Cependant, les réserves d’or du Gabon ne sont pas encore intégralement évaluées.
African Daily Voice (ADV)
