La mairie de Fria a abrité ce vendredi la journée de la retraite organisée par la Coalition Guinée Maintenant (CO.G.M), une organisation académique fédératrice de jeunes et femmes leaders.
Cette première journée a connu la présence massive de plusieurs représentants de la société civile, les partis politiques, les autorités civiles militaires, et les coordinations régionales.
Après la présentation des différents participants, un des membres de la coalition a procédé à la présentation de la structure et de ses objectifs
« La CO.G.M est tout sauf une structure qui soutient un régime en place ou qui joue le rôle de contre-pouvoir. Elle voudrait proposer des conditions dans lesquelles des acteurs socio-politiques peuvent développer leurs plans ou leurs stratégies qui peuvent être bénéfiques au peuple. Nous savons tous que la situation sociale est en crise depuis longtemps. Nous nous pensons que pour trouver la solution à ces problèmes, il faut créer des conditions, faire des propositions. Notre ambition est que nous puissions assister à un rassemblement des jeunes et femmes dans une même et une voie d’action, qu’on ait tous une vision qui met en avant notre nation, la participation des jeunes et des femmes dans les instances de décision, la concrétisation de l’unité nationale en vue de bâtir une nation unie en facilitant le dialogue entre les structures venant de tous les bords » a expliqué Gilbert Kolié.
Au nom de ses pairs de la société civile, le représentant de la PCUD, s’est réjoui de cette initiative de la CO.G.M qui vient à point nommé quand on sait dans quelle situation socio-politique se trouve notre pays.
« Personne n’est censé ignorer ce qui se passe dans le pays aujourd’hui, si la CO.G.M a pensé à réunir toutes les structures ici présentes pour donner notre point de vue sur ce qui se passe dans notre pays, je pense que c’est un acte à saluer. Par rapport au contexte social, sans langue de bois, ce qui se passe aujourd’hui en Guinée, donne des maux de tête, ça fait peur. Le tissu social est fragilisé à cause des comportements de certains acteurs, il est opportun que nous, citoyens de Guinée, de s’arrêter et de regarder la situation car avant d’être politiciens ou acteurs de la société civile, on est d’abord guinéen…» a souligné Alhassane Aïssatou Sylla.
Dans les échanges d’idées, le représentant de l’UFDG s’est interrogé sur les causes des conflits en Guinée. Des réponses instructives ont été données par Amara Traoré, ex président de la délégation spéciale, Aliou Bah le représentant des NFD et Alhassane Sylla de la PCUD. Ces intervenants sont unanimes que l’ethnocentrisme en une cause palpable, à laquelle s’ajoute la frustration, l’injustice et d’autres éléments.
Les participants ont été répartis en quatre groupes de travail, accentué sur les enjeux politiques en Guinée, la participation des jeunes et femmes au développement de leurs localités, le changement que doivent entreprendre les jeunes et femmes, l’organisation et l’harmonisation de la politique sociale du pays par les acteurs des formations politiques.
Cette retraite prendra fin ce samedi 29 septembre 2018 après la conception d’un document de synthèse issu des résultats fournis par les quatre groupes de travail.