Le cours du blé a atteint des niveaux jamais égalés. Aux dernières nouvelles, la tonne de cette céréale s’échange à 438,25 euros, augmentant la tension mondiale sur ce produit. Mais au Maroc, les autorités rassurent annonçant disposer d’un bon stock de sécurité, en plus de mesures prises pour soulager les populations.

La décision prise, il y a tout juste une semaine, par les autorités indiennes d’interdire les exportations de blé, sauf autorisation spéciale du gouvernement, a changé la donne. Car, il y a quelques semaines, l’Inde avait promis de participer à la régulation de l’approvisionnement en blé des marchés mondiaux, pour amoindrir les chocs causés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Évoquant une baisse de sa production due notamment à des vagues extrêmes de chaleur, l’Inde a changé de position et ne pourra plus assurer son autosuffisance en blé.

En plus du blé ukrainien, cette céréale indienne fait donc défaut sur le marché mondial. Si la crainte est exacerbée, des lueurs d’espoir apparaissent tout de même, avec le blé OGM anti-sécheresse produit par l’Argentine. Il s’agit du blé HB4 produit à partir de recherches menées par Trigall Genetics. Cette céréale est le fruit de la collaboration de deux groupes français et argentin que sont Bioceres et Florimond Desprez. Son avantage, selon les détenteurs du brevet, il comporte un gène tiré du tournesol, lui conférant une meilleure résistance à la sècheresse.

Un blé qui pourrait bien intéresser les pays du Maghreb, dans le contexte de changement climatique actuel auquel s’est ajoutée la recherche d’une plus grande autonomie alimentaire. Ce blé pourrait davantage intéresser le Maroc qui a particulièrement souffert de la sècheresse ces derniers temps. Pour le moment, le royaume chérifien est épargné par cette tension mondiale sur le blé. C’est du moins ce qu’a fait savoir le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, qui a confié que son pays est parvenu à atténuer les effets de la tension sur le blé, déclenchée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Annonçant des mesures concernant la hausse des prix du carburant, le gouvernement marocain dit avoir, à travers un mécanisme bien défini, garanti l’abondance du blé et plus particulièrement le blé tendre qui entre dans la fabrication de la farine. Le ministre a donné des garanties sur la volonté du gouvernement de maintenir les subventions sur cette denrée, non sans assurer que le stock national de blé couvre actuellement près de quatre mois de consommation.

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