Le gouvernement travaille à une vignette pour que les poids lourds contribuent au financement des infrastructures de transport. Interviewé dimanche 23 septembre sur BFMTV, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a confirmé l’étude de cette nouvelle taxation visant les camions étrangers en transit pour remplacer l’écotaxe, déjà annoncée par la ministre des Transports Elisabeth Borne. Dans le cadre de la directive européenne « Eurovignette« , « nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France », a déclaré François de Rugy sur BFMTV. Le ministre dit travailler sur cette vignette pour 2019. Celle-ci pourrait être inscrite dans la loi d’orientation des mobilités qui doit être présentée en octobre.

Les camions français devraient aussi être visés par la vignette, révèle lundi 24 septembre franceinfo. « Les modalités sont encore à préciser », a indiqué le ministère. Le gouvernement envisagerait de copier le système utilisé en Suisse, où les conducteurs de camions doivent accoler une vignette annuelle forfaitaire d’une quarantaine d’euros pour pouvoir rouler, selon franceinfo.

Les fédérations de transports routiers contestent de nouveau toute forme de taxation. « Dans l’état actuel du droit européen, (…), cette mesure s’appliquerait également et obligatoirement aux véhicules français », fustige dans un communiqué, l’organisation professionnelle patronale Otre. Elle déclare que « le transport routier s’acquitte déjà de 39 milliards d’euros (hors TVA et péages autoroutiers) de taxes, redevances ou prélèvements divers (dont 7 milliards pour les seuls poids lourds) pour l’entretien des infrastructures routières non concédées ». Or, « ce sont seulement 13,3 milliards d’euros qui sont investis dans l’entretien des routes », a ajouté l’Otre.

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